En battant la Pologne en match amical par 3-0, les Lions ont prouvé qu’ils n’étaient pas « morts ».

En descendant sur la belle pelouse du stade municipal de Szczecin, mercredi dernier, les Lions avaient certainement à cœur de se réconcilier avec leurs nombreux fans déçus après leur piètre prestation au Mondial sud-africain. Avant le coup d’envoi de ce Pologne - Cameroun, nombreux étaient les sceptiques qui ne vendaient pas chère la peau d’une équipe des Lions empêtrée dans des querelles et jusque-là sans sélectionneur. Pourtant évoluant dans un 4-4-2 classique avec un milieu de terrain inhabituel – quatre joueurs quadrillent le milieu de terrain. Henri Bedimo, Jean II Makoun, Aurelien Chedjou et Marcel Ndjeng – et comme gardien de but pour la première fois, N’dy Assembe, une défense assurée par le quatuor Benoît Assou-Ekotto, Sébastien Bassong, Nicolas Nkoulou et Jules Augustin Binya ; Samuel Eto’o partageant la pointe de l’attaque avec Eric Choupo-Moting, la bande à Jacques Songo’o a su trouver un équilibre presque parfait entre les divers compartiments. Après dix matchs sans la moindre victoire, les Lions Indomptables ont brisé le signe indien en battant de façon décisive la Pologne par 3 buts à 0. Comme l’une des principales leçons, on retiendra que les Camerounais ont visiblement joué sans pression.

Selon une source présente à Szczecin, Samuel Eto’o Fils aurait insisté avant le match sur le fait qu’une victoire serait importante, car la culture de la gagne devait se réinstaller. Et en bon capitaine, il a montré l’exemple tout au long de la rencontre en trouvant notamment le chemin des filets à deux reprises. Mais, surtout comme autre enseignement, les Lions se sont procurés de nombreuses occasions de buts. Conséquence d’une alimentation régulière en ballons venant des deux milieux de couloirs. Henri Bedimo à gauche et Marcel Ndjeng à droite. Par ailleurs, la prestation de mercredi annonce la couleur pour la chasse aux postes de titulaires. Rentré quelques secondes seulement plutôt, Ntsama, pour sa première sélection et sa première touche de balle marquait un but annulé pour hors jeu. Ce qui ne sera pas le cas pour Vincent Aboubacar. Son but et surtout l’action et le geste technique qui l’accompagnent, ont marqué les esprits.

Avant de prendre le chemin de l’Ile Maurice en septembre prochain pour disputer le premier match qualificatif comptant pour la CAN 2012, autre satisfaction, les Lions n’ont pas pris de but. Enfin, le jeu développé par le groupe mis en place par Jacques Songo’o en seulement deux jours de préparation est en droit de donner des regrets par rapport au récent Mondial.