Après l’échec de celui lancé en 2007, un nouveau satellite devrait faciliter les liaisons interurbaines et internationales au sein du continent. Rascomstar-qaf 1R. C’est le nom du nouveau satellite lancé le 4 août dernier à Kourou, en Guyane Française. Exploité par l’opérateur panafricain Rascomstar qaf, il vient remplacer le précédent, installé en décembre 2007, et suspendu après trois ans à cause d’une fuite d’hélium. La structure qui exploite le nouveau satellite est une société africaine basée à l’Ile Maurice qui opère en vertu d’une concession de l’Organisation régionale africaine de communications par satellite (Rascom).

Dans le communiqué de presse rendant public cette information, le ministre des Postes et Télécommunications, Jean Pierre Biyiti bi Essam, a souligné que l’arrivée de ce satellite intervient au cours de l’année baptisée « Année des TIC » par les dirigeants africains lors de la 14e réunion ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement africains, tenue en janvier dernier à Addis-Abeba en Ethiopie.

Le satellite d'une masse au lancement de 3 tonnes, et séparé 32 minutes et 51 secondes après le décollage, fournira pendant 15 ans, des services de télécommunications modernes dans les zones africaines rurales les plus isolées, des liaisons interurbaines et internationales, des services de télévision et d'accès Internet. Vingt-huit pays africains se seraient déjà engagés à louer ses services. Il fournira notamment les services de téléphonie, de transfert de données, de connexion à l’Internet, de radiodiffusion sonore et de l’Internet. Ce satellite de forte puissance est équipé de 12 répéteurs en bande Ku et de 8 répéteurs en bande C. Il remplacera Rascom-QAF 1 et sera positionné à 2,85° de longitude Est. Il aura une masse au lancement d’environ 3 200 kg et une puissance de 6,4 KW en fin de vie.

Avec son système satellitaire, Rascomstar Qaf contribue à la réduction de la fracture numérique et offre à toutes les populations du continent africain l’opportunité de prendre effectivement part à la société mondiale de l’information et du savoir. Son objectif premier est de fournir des capacités satellitaires et des services de télécommunication nationaux et internationaux des prestataires publics de services de communications à travers le continent. La société est responsable pour le financement, la conception, l’approvisionnement, la construction, l’installation, la mise en service, l’exploitation et l'entretien du secteur spatial ainsi que pour le lancement des satellites. Le Cameroun fait partie des 53 pays qui ont signé la convention de Rascom en mars 2005.