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Dossier de la Rédaction

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Culture du résultat

Que faire en définitive pour que le Cameroun tire le meilleur profit de la multitude des accords signés par le gouvernement de la République avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux ?

Comment faire aboutir dans des délais raisonnables des projets, pourtant bien ficelés à l’origine mais qui hélas, courent toujours un même risque : celui de se perdre dans le dédale des procédures administratives ? Quelle est donc la formule magique à appliquer afin de baliser la voie de tous ces projets, souvent montés à grands frais, et dont l’objectif final est d’asseoir solidement les fondamentaux du tissu économique national et de promouvoir la croissance ? Autant de questions graves qui traduisent une réelle préoccupation dont s’est fait l’écho la plus haute autorité de l’Etat en parlant d’inertie. Car le constat est patent et la critique récurrente : le Cameroun peine à capitaliser tout son rayonnement international en terme de retombées économiques. Dans un environnement mondial caractérisé par une rude compétitivité, le Cameroun dispose des atouts indéniables à faire valoir : la paix (un acquis jalousement préservé), la solidité de ses institutions, son formidable potentiel humain et les richesses dont regorge son sous-sol. Des pays moins nantis par la nature ont pu assurer comme sur des roulettes leur décollage économique et partant bâtir la prospérité de leurs peuples.

Le cas du Cameroun laisse toujours perplexe. Pourtant, lorsqu’on pose la question à ce propos, la réponse fuse, sans cesse la même : la lourdeur de la machine administrative qui n’est pas suffisamment huilée pour booster les performances économiques du pays.

En réalité, il s’agit moins de faire un procès quelconque que de décrier des pratiques bien ancrées dans une administration qui doit jouer pleinement son rôle de levier du développement national. Les inquiétudes exprimées dans cette analyse se veulent d’autant plus fondées que le Cameroun des « Grandes Ambitions », mis sur les rails de la croissance continue par le Président Paul Biya, aspire à devenir un pays émergent à l’horizon 2035. La récente visite officielle du Chef de l’Etat au Brésil, un autre pays émergent qui force l’admiration par ses performances économiques et technologiques, remet sur la table la question de la culture du résultat qui apparaît comme le talon d’Achille de notre envol économique. Cette visite, qualifiée avec raison de « fructueuse » au regard des accords signés entre les délégations des deux pays, doit permettre de densifier la coopération bilatérale et de tirer le meilleur bénéfice pour l’intérêt mutuel des peuples brésilien et camerounais. Maintenant il est question d’assurer un suivi permanent de tous les accords conclus afin de les transformer en réalisations économiques sur le terrain. Il est de bon ton de mettre en avant tous les préalables à honorer avant l’aboutissement des projets. Mais comment donc font les autres, autour de nous en Afrique et plus loin en Asie pour s’adapter rapidement au rythme de la croissance mondiale en tirant leur épingle du jeu? N’est-ce pas la culture du résultat qui nous fait tant défaut ? Car une fois le cadre juridique tracé, au-delà des protocoles d’accords, autres préalables incontournables, rien ne remplace le suivi de proximité en synergies harmonieuses avec les autres administrations concernées ; rien ne remplace l’engagement patriotique du porteur principal du dossier dans tous les secteurs inventoriés au Brésil : agriculture, élevage, culture, tourisme, santé et diplomatie. En un mot comme en mille, la culture du résultat doit être le credo de tous les acteurs impliqués. Sinon il faut craindre qu’on ne s’enlise sur le même créneau désastreux des discours creux.

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