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Dossier de la Rédaction

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Guerres de Corée

La tension monte de nouveau entre les deux Corée. Comme pour rappeler la persistance de cette plaie de la guerre froide que la chute en 1989 du mur de Berlin n’a pas réussi à panser. Cette fois-ci, des braises qui n’ont jamais cessé de couver sous la cendre, depuis le début des années 1950, ont été ravivées par des faits d’une brûlante actualité.

Quelque 30 000 marines et 56 000 soldats sud-coréens ont en effet entamé lundi dernier des manœuvres au ras de la frontière maritime de la Corée du Nord. Cette mobilisation armée s’appréhende comme un avertissement au frère ennemi du Nord auquel une commission d’enquête internationale vient d’imputer le torpillage, en mars 2010 en mer jaune, d’un bâtiment de guerre sud-coréen, avec à la clef, 46 marins tués. C’est dire que Séoul ne s’est pas laissé intimider par Pyongyang qui lui promettait « la plus sévère punition » au cas où ce projet était mis en exécution.

L’équation coréenne demeure donc une énigme de la guerre froide, cette période de conflits par alliés interposés qui s’est ouverte en 1945, à la fin de la Deuxième guerre mondiale. Lorsqu’une farouche opposition a fait jour, sur les ruines encore fumantes de défaite des puissances de l’Axe, entre les deux grands vainqueurs que furent les Etats-Unis et l’ex-Union des Républiques socialistes soviétiques (Urss).

Cette énigme coréenne se situe sans doute dans le mystère de l’étranger qui pleure plus que la famille du défunt. Car là où, après la chute du mur de Berlin, le retrait du «rideau de fer», les Etats-Unis et l’ex-Urss ont réappris à coopérer, là où l’Allemagne s’est réunifiée, là où partout dans le monde, l’idéologie politique a cessé d’être source d’antagonismes, deux Etats qui n’en formaient qu’un, avec un même peuple et une même langue, se sont figés aux limites du 38e parallèle, devenu une infranchissable ligne Maginot.

Ne faudrait-il pas croire, quelque soixante ans après, que le Rubicon franchi par les frères ennemis à travers la guerre de Corée de 1950 à 1953, ait semé les graines d’une division durable qui essaime en autant de petites guerres ? Ne seraient-ce les fantômes des quelque trois millions de tués au cours de cette guerre, qui à défaut de l’instauration d’une véritable paix et d’une réconciliation entre les belligérants d’hier, continuent de hanter la mémoire des vivants ? Il est dommage dans ce contexte que le rapprochement opéré entre 1998 et 2007 pour réconcilier ce peuple n’ait pas abouti à ce rêve qui s’éternise et commence à se dissiper dans l’esprit des familles divisées.

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