Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Le prix du maïs baisse

 

Depuis avril dernier, le kilogramme de la célèbre céréale se vend à 150 F le kilogramme.

En début d’année 2009, le prix du kg de maïs a connu une hausse vertigineuse, passant de 150 Fcfa à 250 Fcfa. Face à cette situation imprévue, les pouvoirs publics ont dû subventionner l’importation de 4200 tonnes de maïs en septembre 2009 pour permettre aux éleveurs de produire des poulets en abondance et à un prix bon marché pour les dernières fêtes de fin d’année. Seulement, entre temps, les éleveurs avaient, pour la plupart, abandonné la production des poulets et même des œufs en bradant massivement leurs poules pondeuses. Ceci, du fait que le maïs rentre à près de 65% dans la production de la provende, la nourriture des poulets.

Sitôt les fêtes passées, le prix du kg de maïs a recommencé à grimper. Il a même atteint les 200 Fcfa en mars dernier. Mais voilà, avec la rareté des poussins d’un jour sur le marché, et l’abandon des fermes avicoles, le prix de cette céréale a rechuté dès avril 2010 à 150 Fcfa. Au marché central de Douala, il est désormais possible pour les consommateurs de se procurer le sac de maïs de 120 kg à 21 000 Fcfa au lieu de 34 000 Fcfa il y a encore quelques semaines. Bafoussam, Foumbot et Bandjoun, toutes des villes de la région de l’Ouest, représentent les circuits d’approvisionnement des vendeurs. L’un d’eux, un grossiste, Jean Pierre Nguiafeu, espère que cette baisse va perdurer jusqu’à la fin d’année, ainsi, les clients se bousculeront devant les étals pour acquérir la céréale.

Toutefois, explique François Djonou, Sg de l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic), la baisse du prix du kg de maïs n’est pas à rechercher dans une quelconque augmentation de la production. Plutôt, elle s’explique par la rareté des poussins d’un jour sur le marché depuis avril dernier. « La volaille consomme plus de 50% de la production locale de maïs. Mais étant donné que les éleveurs ont tous abandonné la production des poulets, la demande s’est retrouvée très inférieure à l’offre, et, par conséquent, le prix du maïs était obligé de baisser. Si la demande avait été supérieure à l’offre, le prix du kg aurait atteint les 250 Fcfa comme en 2009 », explique François Djonou.

Cette situation démontre clairement que la production nationale reste toujours déficitaire. Bien que les chiffres ne soient pas disponibles, cette production ne représenterait même pas le 100è de la production annuelle des Etats-Unis, premier pays producteur de maïs et premier exportateur mondial, et dont la production était de 334 millions de tonnes en 2009. « Si le gouvernement veut soutenir la filière agricole, il doit la subventionner. Les producteurs locaux, eux, doivent accroître leur production », soutient François Djonou. En attendant que ces vœux se réalisent, les éleveurs, eux, peuvent tirer profit de cette baisse pour retourner dans la production des poussins d’un jour, et plus tard, du poulet.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière