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Dossier de la Rédaction

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FMI- CEMAC : la confiance retrouvée

L’Institution de Bretton Woods reprend ses décaissements en faveur des pays de la CEMAC.

Le Conseil d’Administration du Fonds Monétaire International (FMI) a levé mardi dernier la suspension de décaissement qui frappait les six états membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Le Fonds a, en effet, procédé à la revue du programme économique de la République centrafricaine appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) et approuvé un décaissement de 13.1 millions de dollars américains en faveur de l’Etat centrafricain. Pour l’ensemble des six Etats de la CEMAC, l’heure est au soulagement suite à cette décision du Conseil d’administration du Fonds monétaire international.

Du reste, l’importance de cette décision du FMI mérite d’être relevée. On se souvient, en effet, que les Chefs d’Etat de la CEMAC avaient à l'issue de leur sommet de Brazzaville les 6 et 7 juin 2010, décidé d’envoyer à Washington une mission de haut niveau de la CEMAC. Cette mission avait eu des discussions fructueuses avec la voix la plus autorisée de l’institution de Bretton Woods, Dominique Strauss-Kahn, son directeur général. On peut aujourd’hui penser que ces discussions ont permis de baliser les voies d’un nouveau partenariat entre le FMI et la BEAC. La décision du Conseil d’administration du FMI est la résultante immédiate de la bonne exécution à ce jour par la BEAC du plan d'action arrêté de commun accord entre les deux institutions en décembre 2009.

La reprise des décaissements en faveur des pays de la CEMAC ramène en tout état de cause la sérénité dans les relations entre les deux institutions, en même temps qu'elle rassure la communauté internationale sur l'exécution du plan d'action ainsi que sur la pertinence des choix stratégiques de la BEAC pour restaurer sa crédibilité. Elle signale également que l'institution de Bretton Woods a pris en compte non seulement la mise en œuvre des mesures spécifiques contenues dans le plan d'action, mais aussi le fait que la suspension des décaissements portait surtout préjudice aux plus faibles dans un pays post-conflit. Au demeurant, cette décision rendue publique le 25 août dernier dépasse le simple cadre de la RCA. Elle est la matérialisation du retour de la confiance entre le FMI et l’ensemble des Etats de l’Afrique Centrale dont la BEAC est l’Institut d’émission. En effet, suite aux difficultés qu’a connues la BEAC après la découverte de détournements à son bureau de Paris ainsi qu’un placement risqué qui a fait perdre plus de 16 milliards à la Banque Centrale, le Fonds monétaire international a décidé de travailler étroitement avec la BEAC au titre de son mécanisme de sauvegarde afin, non seulement d’établir les responsabilités dans ces incidents de gestion, mais aussi et surtout d’aider à assurer la relance de la machine en respectant les bonnes pratiques de gouvernance. Un plan d’action a ainsi été conçu et adopté par le conseil d’administration de la BEAC.

Prime de bonne conduite…

En reprenant le programme avec la RCA et en autorisant un décaissement en faveur de ce pays, le FMI reconnaît et se montre sensible aux efforts de bonne mise en œuvre du plan d’action de la BEAC ainsi qu’aux réformes effectuées par le pays lui-même. Au-delà du cas de la RCA, c’est l’ensemble des Etats de la zone CEMAC dépendant de l’institut d’émission de l’Afrique centrale qui se retrouve ainsi récompensée pour ses efforts visant à tourner définitivement la page d’une période de gestion hasardeusequi a fait du tort à l’Institut d’Emission commune. Il faut dire que la mesure de suspendre les décaissements qui frappait depuis mai dernier les pays de la CEMAC, était une vraie tâche noire pour leur crédibilité aux yeux de la communauté financière internationale. En effet, au-delà du décaissement, un avis positif du conseil d’administration du FMI est un gage de sérieux et de rigueur dans la gestion ainsi qu’un signal fort vis-à-vis de la communauté financière internationale. La reconnaissance par le FMI des efforts faits par la BEAC sous le leadership de Lucas Abaga Nchama et l’ensemble du gouvernement de la Banque pour restaurer la crédibilité de l’Institut d’émission et ceux de l’Etat centrafricain lui-même vient normaliser la relation de l’institution de Bretton Woods avec la CEMAC. Elle vient asseoir un climat de sérénité dans la zone et dans chacun des Etats. Par ailleurs, la levée rapide de la suspension qui frappait les pays de la CEMAC est la preuve que les problèmes n’étaient pas d’envergure. Dans le même sens, cela démontre que la Banque centrale prend au sérieux les directives des institutions de Bretton Woods, notamment en ce qui concerne le plan d’action proposé et accepté conjointement.

A Bangui, Yaoundé, N’Djamena, Brazzaville, Libreville et Malabo, la levée de la suspension des décaissements par le FMI est certainement perçue comme une prime de bonne conduite. De fait, les pays de la CEMAC qui ont pu être mis à l’index, il y a trois mois, par les « sanctions » du FMI sont de nouveau crédibles. Il s'agit maintenant pour ces pays et pour leur institut d'émission de maintenir le cap de la bonne gouvernance ainsi amorcé.

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