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Dossier de la Rédaction

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Audience solennelle hier à la Cour suprême

Huit nouveaux membres de la Cour installés et 73 jeunes magistrats qui prêtent serment.

Coup double hier à la Cour suprême où 73 jeunes magistrats récemment intégrés dans le corps judiciaire ont prêté serment, alors que huit de leurs aînés nommés au sein de cette haute juridiction étaient installés officiellement dans leurs nouvelles fonctions. Parmi ceux-ci, le nouveau président de la Chambre des comptes de la Cour suprême, Marc Ateba Ombala, ancien président de la Chambre des comptes de la Cour de justice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Il remplace à ce poste Abraham Tchuenté, décédé en juin 2009. Les 73 jeunes magistrats, eux, sont issus des deux dernières promotions 2006-2008 et 2007-2009 de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM).

La double cérémonie d’hier, empreinte d’une grande solennité comme c’est toujours le cas en ce qui concerne la magistrature, a drainé une foule des grands jours au sein de laquelle on a remarqué la présence des plus hautes autorités judiciaires, politiques, administratives, militaires du pays. A côté du président de l’Assemblée nationale, le très honorable Cavaye Yeguié Djibril, on a noté la présence du président du conseil économique et social , Luc Ayang, le Premier ministre chef du gouvernement, Philemon Yang, les deux vice-Premiers ministres, Amadou Ali, (ministre de la justice, garde des Sceaux) et Jean Nkuete (Agriculture et Développement rural), le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, Laurent Esso, et une foule de membres du gouvernement et du corps diplomatique.

Commencée à 10h 40mn, la double cérémonie d’installation des huit nouveaux membres de la Cour suprême et des 73 nouveaux magistrats n’a pris fin qu’à 14h20, donc près de trois heures plus tard. Le long réquisitoire du premier président de la Cour suprême, Alexis Dipanda Mouelle ayant pris pratiquement la moitié de tout ce temps. Il était axé sur le difficile art de juger qui se situe au cœur même de l’action quotidienne du magistrat, une notion fort complexe, élastique et fluide, comme l’a reconnu d’emblée l’orateur, un art qui a été diversement interprété à travers les époques.

M Dipanda Mouelle a pris tout son temps pour analyser et interpréter la manière dont cet art de juger a été traité à travers le temps et l’espace, n’évitant pas même les questions délicates telles que la loi du Talion ou la justice populaire. Il en a aussi profité pour faire le procès de la rumeur, « cette nouvelle maladie du siècle » selon ses propres termes. Dans un très long exposé fourmillant d’exemples édifiants, voire d’anecdotes de tous les pays, mais d’une très haute teneur intellectuelle et d’une grande profondeur, il a reconnu que chaque juge a sa manière de juger et finalement que personne ne peut comprendre le travail du juge s’il n’a jugé lui-même.

Auparavant, le procureur général de la Cour suprême du Cameroun, Martin Rissouk à Moulong, avait attiré l’attention des jeunes magistrats sur une notion équivoque, la subordination hiérarchique du magistrat, une notion ambivalente qui s’exerce sur le double plan interne et externe. Les 73 jeunes gens, en grande tenue d’apparat, la main droite levée, ont juré solennellement de rendre justice en toute impartialité sans crainte, ni faveur, ni rancune et de se conduire en tout, partout et toujours en magistrat digne et loyal.

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