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Dossier de la Rédaction

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Coup de semonce

Dans les administrations et entreprises publiques, l’annonce de l’arrivée des inspecteurs d’Etat est quasiment devenue synonyme de problèmes plus ou moins importants pour les dirigeants et managers. Des personnages redoutés donc.

Des personnages craints. Les conversations de couloir des employés accompagnent ainsi tous les mouvements et toutes les séances de travail des inspecteurs d’Etat au sein de telle ou telle administration ou entreprise publique. Des personnages au cœur de l’actualité de la vague des affaires « Epervier », ce qui en a manifestement rajouté à leur image. Et peut-être aussi à leur crédibilité.

Mais, voici que certains de ces personnages que nous croyions au-dessus de tout soupçon tombent, eux aussi, sous le coup de sanctions dont il vaut mieux évoquer le motif en le citant : « violation des principes déontologiques liés au déroulement des missions mobiles du Contrôle supérieur de l’Etat, dans le cadre de l’expertise judiciaire et de la collaboration avec le parquet effectués au Port autonome de Douala ». Tout cela est fort bien enrobé. Et on ne risque pas d’obtenir plus de détails. Mais, pour peu que l’on s’essaie à comprendre, on ne peut éviter de s’arrêter sur « les principes déontologiques ».

Pour autant, la symbolique de ces sanctions inhabituelles est double. Elle est, à la fois dans leur médiatisation et dans leur portée.

La médiatisation d’abord. Nos sources nous indiquent que des sanctions ont été prises par le passé dans cette administration dont la mission est de veiller au respect de la norme en matière de gestion de la chose publique. Mais, elles sont restées confidentielles. Cette fois, elles ont été portées à la connaissance du public. Par voie de presse. L’approche est donc nouvelle. Elle crée même une rupture avec les habitudes de la maison. La même démarche a prévalu dans un autre corps, la police où des sanctions allant jusqu’à la révocation s’installent dans les habitudes.

La portée des sanctions ensuite. Dans l’échelle des sanctions (blâme et suspension d’activité), celles qui ont été prises indiquent que le décideur a eu la main lourde, certainement en rapport avec la gravité des fautes commises. Mais on peut également y lire le signe que rien ne sera plus comme avant. Manifestement, il s’agit de redonner à un corps d’élite la place qui est la sienne : tout en haut. La place, mais aussi la pureté. Le 31 décembre 1998, dans son discours à la Nation, le président disait : « (…) des comportements anormaux se sont infiltrés dans notre société. Ils ont non seulement affectés nos relations sociales, mais également les organes de l’Etat qui ont pourtant pour mission de veiller au respect de l’intérêt général et de la moralité publique ».

Des mots ? Pas seulement. Puisque le 31 décembre 2006, le chef de l’Etat réaffirmait sa détermination à éradiquer le mal : « nous saurons le débusquer ». Et, naturellement, lui appliquer un traitement de choc. La volonté d’assainissement ne faiblit nullement.

Ce pourrait donc être une version moderne de l’histoire biblique des marchands du temple. Se livrant à une activité en rupture avec le cadre. L’histoire raconte que le Gardien du temple les chassa, renversant leurs tables. Question de garder aux lieux leur caractère sacré.

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