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Grands projets miniers : Le lent décollage… - Bauxite de Minim, Martap et Ngaoundal : Infrastructures, le goulot d’étranglement

Index de l'article
Grands projets miniers : Le lent décollage…
Cobalt/Nickel de Lomié : La longue attente
Bauxite de Minim, Martap et Ngaoundal : Infrastructures, le goulot d’étranglement
Fer de Mbalam : Après le drame, on avance
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Bauxite de Minim, Martap et Ngaoundal : Infrastructures, le goulot d’étranglement

Les promoteurs et l’Etat ont eu du mal à accorder leurs violons sur le sujet. Cameroon Alumina Limited (CAL) a finalement accepté de financer les études de faisabilité bancable.

Doit-on intégrer ou non le coût des infrastructures de transport dans l’enveloppe global du projet d’exploitation de la bauxite de la région de l’Adamaoua ? Qui doit assumer la construction de ces infrastructures, l’Etat ou Cameroon Alumina limited,  promoteur du projet ? Les deux parties ont eu du mal à s’entendre sur l’option à prendre. Alpha Barry, représentant du projet au Cameroun, soutenait que la construction des infrastructures est une mission de l’Etat qui peut solliciter des financements adéquats auprès des bailleurs de fonds avec des facilités que les privés ne peuvent obtenir. L’Etat de son côté, tenait à ce que CAL s’implique dans la construction des infrastructures de transport liées à l’exploitation de la bauxite de la région de l’Adamaoua. Le projet a longtemps marqué le pas à cause de ce désaccord. Le dénouement a eu lieu le 18 août dernier, au cours d’une audience accordée par le Premier ministre, chef du gouvernement à Eric Lavalou, directeur du projet. CAL a consenti à prendre en charge les coûts de réalisation des études de faisabilité bancables de ces infrastructures dans la perspective de la recherche du financement. Cela veut dire ceci, explique Alpha Barry: « CAL  endosse les dépenses liées aux études de faisabilité bancables des infrastructures de transport à construire et après, on cherche un partenaire pour libérer les fonds à des coûts favorables ».

En effet, le projet d’exploitation de la bauxite de la région de l’Adamaoua est tributaire de plusieurs besoins en infrastructures. En plus de l’impératif de construction du port en eau profonde de Kribi (280 milliards de Fcfa pour la première phase) qui permettra l’évacuation, la construction de 140 km de rail sur la bretelle Makondo-Kribi (135 milliards de F) est incontournable pour acheminer la bauxite vers la côte. De même, il faudra réhabiliter le chemin de fer Douala-Ngaoundéré (15 milliards de F). Un investissement que CAL souhaitait que le gouvernement assume. C’est pourquoi, les coûts afférents à la construction ou à l’aménagement des infrastructures n’ont pas été pris en compte dans le coût total du projet évalué à 4,100 milliards de dollars dont 100 millions de dollars pour la fraction mine et 4 milliards de dollars pour la raffinerie.

Deux permis de recherche sont octroyés à Cameroun Alumina Limited (CAL) en août 2009 pour le projet d’exploitation de la bauxite de Minim, Martap et Ngaoundal. La société Hydromine inc a obtenu le permis d’exploration des deux gisements en 2005 avant de la céder à CAL. Dans le projet, Hydromine inc détient 10% des actions contre 90% détenues par Cameroon Alumina Limited.  A ce jour, les études de faisabilité et d’impact environnemental du projet ont été réalisées. Un plan de développement minier a été établi. Les résultats des travaux d’exploration présentés déclarent des réserves de bauxite de 554 millions de tonnes. Les réserves exploitables, elles, sont évaluées à 458 millions de tonnes de minerai. Cameroon Alumina estime que des réserves additionnelles de 100 à 200 millions de tonnes pourraient également être définies. Sur cette base, CAL compte exploiter les gisements à une cadence de 7 millions de tonnes de bauxite par an (3,5 millions de tonnes d’alumine). Elle vient d’introduire une demande de permis d’exploitation et attend des négociations en vue de l’obtention de la convention minière.

L’exploitation de la bauxite de Minim Martap et Ngaoundal est liée à la construction d’une unité de transformation locale de bauxite en alumine. C’est une conditionnalité, puisque la bauxite brute n’est pas profitable. Il faut une première transformation locale pour donner au produit une plus-value. L’usine de production de l’alumine doit se situer dans la zone de production.

Jeanine FANKAM



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