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Dossier de la Rédaction

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Synergies

Un mot résume assez bien la tonalité des relations Cameroun-Gabon depuis peu. C’est le mot confiance. Entre visites d’Etat, concertations au sommet, consultations et célébrations, discours et déclarations enflammés, les deux pays-phares d’Afrique centrale ont ouvert une nouvelle page de l’histoire de leur relation.

Trop proches pour s’aimer d’amour tendre sans se jalouser, assez dissemblables cependant pour succomber l’un à l’autre, à la manière irrésistible dont les contraires s’attirent, le Cameroun et le Gabon étaient condamnés à nouer au moins une alliance objective. Tant les intérêts de leur rapprochement paraissent évidents et tant ce rapprochement conditionne la viabilité même de l’entreprise de construction communautaire en zone Cemac. Ainsi, après le temps de la suspicion, habité de non-dits générateurs d’incompréhensions, voici inaugurée l’ère de la confiance.

En jouant un rôle-clé dans la transition politique au Gabon, au lendemain du décès d’Omar Bongo Ondimba, et en prenant par la main «son fils» Ali, le président Biya a incontestablement donné le «la» de ce nouveau départ. Face à lui, son homologue gabonais se présentait volontiers comme l’homme de la rupture, sans doute pour s’affranchir d’un héritage trop lourd, et tracer son sillon d’homme d’Etat sur de nouveaux repères. La redéfinition du rapport à Yaoundé lui donnait en effet une occasion de choix pour marquer sa différence. De toute évidence, celle-ci n’est pas seulement une affaire de style.

L’éclatante visite à Yaoundé de Sylvia Bongo Ondimba, première dame du Gabon, lors des dernières 24 heures, participe de cette volonté commune, de part et d’autre du Ntem, de fonder un nouvel être ensemble, sur la base de la confiance et de la vision partagée. Quand les deux hommes d’Etat rêvent d’une Afrique centrale florissante, tirant parti de toutes ses nombreuses richesses, les deux premières dames envisagent de parcourir ensemble, à travers Synergies africaines, les routes escarpées de l’action humanitaire, pour soulager les maux des hommes et des femmes d’Afrique.

C’est cet accord parfait et cette symphonie que nous avons encore vécus, tout au long du séjour camerounais de Sylvia Bongo Ondimba. Quelle visite émouvante, quel spectacle édifiant, que celui de ces deux grandes dames au diapason, tour à tour attentives, sérieuses ou souriantes, unies dans une même vision. Ne nous y trompons pas. Ce qu’il faut lire dans cette harmonie, c’est bien sûr le désir fort de deux premières dames de servir une noble cause, mais c’est surtout la volonté politique du couple Cameroun-Gabon de construire des synergies autour de leur idéal commun, l’édification de deux pays prospères, émergents, au cœur d’une Afrique qu’ils souhaitent plus décomplexée et plus déterminée. Synergie de vision et d’action. Synergies humaines et institutionnelles. Hier, la première dame du Gabon a prononcé les mots-clés : «unies», et «ensemble», pour souligner que le combat contre les souffrances ne sera gagné qu’au prix de ce rapprochement.

Et l’on se prend à rêver que ce nouveau départ pour les deux pays soit aussi une chance pour la communauté des Etats d’Afrique centrale. Où la réalité est accablante : beaucoup de beaux textes et d’institutions, peu de brassages véritables, et pas de grands projets intégrateurs.

Rendons justice aux premières dames : avec l’association Synergies africaines, elles portent avec foi et courage un vrai projet intégrateur, même s’il se situe dans la sphère humanitaire : 27 pays affiliés, des centaines de volontaires sur le terrain et des résultats concrets.

Merci, mesdames, de nous faire rêver d’une autre Afrique, solidaire et unie : l’Afrique des synergies fécondes. Celle que vos époux façonnent avec ferveur.


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