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Dossier de la Rédaction

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De présumés assassins d’un gendarme relaxés

Les cinq co-accusés, dont la veuve de l’adjudant Ongolo assassiné à Soa en 2005, ont été déclarés non coupables au tribunal de grande instance du Mfoundi.

Depuis 2007,  Crescence Assanga, l’épouse de l’adjudant Philippe Ongolo, était en détention provisoire à Kondengui. Elle était suspectée de complicité d’assassinat de son mari, tué par des malfrats à Soa, le 27 octobre 2005. Avec elle, quatre autres accusés, Nestor Mvogo, Armand Serges Kona, François Abueme, et Alex Zeukam, tous accusés de vol aggravé et assassinat.   Vendredi dernier au tribunal de grande instance de Yaoundé, les prévenus ont été entendus à tour de rôle. Sur les circonstances de leur arrestation et les faits qui leur sont reprochés. Des arrestations « entachées d’irrégularité, avec pour seul objectif, l’instrumentalisation du procès », selon les conseils de la défense.

Dans son réquisitoire, le procureur de la République a fait remarquer que le procès était singulier, « non pas parce que les infractions désignées sont relatives à une scabreuse affaire, mais par la façon dont les prévenus ont été instrumentalisés. » Comment comprendre qu’une affaire initiée par la police ait pu se retrouver à la gendarmerie, s’est-il demandé, avant de faire remarquer à la Cour que les faits reprochés aux prévenus ne sont pas établis. Pour lui, la seule chose constante dans cette affaire est l’assassinat de l’adjudant Ongolo. Et le procès existe tout simplement parce qu’on a voulu, à des fins inavouées, établir la relation entre la veuve et ses co-accusés, en faisant dire que Nestor Mvogo l’a avoué. Que ce dernier était à la tête d’un gang qui opérait dans la ville de Soa et qui a assassiné le gendarme. D’après le procureur,  cela aurait été pertinent si le commissaire Okala (accusé par la défense d’être à l’origine de l’instrumentalisation) avait assemblé suffisamment d’éléments avant d’instruire le dossier.  C’est fondé sur ce réquisitoire que le procureur s’est dit incapable de dire avec conviction que les accusés sont responsables des faits qui leur sont reprochés.

Pour le conseil de Crescence Assanga représenté par Me Vincent Awono Awono, avocat stagiaire, l’embarras du ministère public traduit le comportement « véreux de certains hommes en tenue ». Un comportement ayant conduit les accusés à « perdre quatre années de leur vie pour une histoire montée de toutes pièces », dans le seul but d’incriminer la veuve de l’adjudant Ongolo, a poursuivi le conseil de Nestor Mvogo et ses co-accusés. Au terme des débats, la collégialité a déclaré à l’unanimité des voix de ses membres, les prévenus non coupables des faits de complicité d’assassinat pour Crescence Assanga, et de vol aggravé et assassinat pour ses quatre co-accusés.


 


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