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Dossier de la Rédaction

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Médecine traditionnelle : le secteur sort progressivement du maquis

La célébration aujourd’hui de la journée africaine donne l’occasion de mesurer les avancées réalisées en matière de rapprochement avec la médecine conventionnelle.

Les avancées ne frappent pas à l’œil. Bon nombre de Camerounais qui sollicitent les tradi-praticiens se font encore arnaquer par des charlatans. Ces derniers écument toujours les rues et envahissent les cars de transport en commun. Pourtant, un processus de rapprochement de la médecine traditionnelle et de la médecine moderne est en cours depuis plus d’une décennie au Cameroun et en Afrique. L’OMS a, en effet, décrété en début de millénaire la décennie 2000-2010 comme décennie de la médecine africaine, après avoir constaté que 70% des populations ont recours à cette médecine pour des besoins de santé, ainsi que le révèle le Dr Olga-Yvonne Bassong Mankollo, sous-directeur des soins de santé primaires au ministère de la Santé publique. A l’en croire toutefois, le processus est en bonne voie. « La volonté politique d’intégrer la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé a pris corps. Il a été créé au Minsanté un service en charge de cette médecine. De même qu’un centre de recherche des plantes médicinales et traditionnelles à l’Institut de recherches médicinales et d’études des plantes médicinales de Yaoundé. Le Cameroun a aussi adopté dans ce cadre le référentiel d’identification et d’homologation des médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle. Et plusieurs formations ont été dispensées aux tradi-praticiens dans le cadre du plan stratégique de développement et d’intégration de la médecine traditionnelle dans le système de santé », révèle-t-elle. Elle ajoute que le code de déontologie des tradi-praticiens est déjà rédigé, et n’attend plus que la promulgation de la loi sur la médecine traditionnelle élaborée depuis 2006. En attendant la mise sur pied du cadre juridique, « nous leur demandons d’aller se faire enregistrer auprès des districts de santé, afin de nous permettre d’avoir un listing et non de venir le faire au ministère. C’est la communauté qui identifie le tradi-praticien » renchérit le Dr Olga-Yvonne Bassong Mankollo.

Les prémices de la collaboration sont toutefois déjà là. Depuis quelques années, l’IMPM accueille des tradi-praticiens à l’effet d’évaluer la toxicité, la qualité, l’innocuité de leurs produits entre autres. Mais beaucoup reste à faire, le secteur des guérisseurs étant encore miné par de nombreuses rivalités. Des problèmes et bien d’autres qui ont fait l’objet de discussions, tables rondes et discours à l’occasion de la huitième édition de la journée africaine de la médecine traditionnelle. Célébrée ce mardi, elle ponctue une semaine d’activités organisées, cette année, sur le thème «Décennie de la médecine traditionnelle, progrès réalisés.» L’événement cette année coïncide avec la fin de la décennie de la médecine traditionelle africaine décrétée en 2000 par l’OMS.


 

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