Il y a deux mois, Ernest N. 35 ans a été pris en flagrant délit de sodomie sur un enfant de10 ans par son voisin.
Ernest N. ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés et plaide non coupable. « Je n’ai pas abusé sexuellement de cet enfant monsieur le président », clame-t-il haut et fort dans le box des accusés, en montrant du doigt le petit Bobo. L’audience se déroulait, jeudi dernier, au tribunal de première instance du Mfoundi. Les faits remontent à deux mois au quartier Oyom-Abang à Yaoundé. L’accusé a été surpris par son voisin, officier de police, en train de toucher les parties intimes d’un jeune enfant âgé de 10 ans. La maman de ce dernier sera tout de suite alertée. Au départ, elle n’a pas cru à un seul des faits exposés par le policier. «C’était mon voisin. Il était très gentil et très affectueux avec les enfants. Je ne pouvais pas croire qu’il puisse être capable de commettre un acte pareil », raconte la mère de la victime, appelée comme témoin à la barre.
En voulant vérifier les dires de son voisin policier, elle va questionner son fils qui ne lui révèle rien. « Mon fils est sourd-muet et très timide. J’ai préféré l’emmener faire des examens médicaux qui ont révélé que, en effet, l’enfant a été sodomisé et à plusieurs reprises » continue-t-elle, la voix tremblante, en brandissant de sa main droite le dossier médical de son fils. Elle saisira tout de suite le chef du quartier qui, après avoir entendu les deux parties, se déclare incapable de trancher une affaire d’une telle envergure. D’où le transfert de l’affaire au parquet. En l’absence du traducteur de langue de signes du jeune Bobo et de l’officier de police, témoin-clé de l’affaire, actuellement en mission en Côte d’Ivoire, l’audience a été renvoyée au 15 septembre prochain.