Avec leurs jeux de guitare, calebasse, balafon, djembe, bouteilles, bref, des instruments acoustiques et la suave voix des dames Mimi Yvi et Vicky Mandjawae, le Lawal Band fait ses premiers pas dans le genre musical d’écoute. Un genre qui ne se vend pas aussi bien comme d’autres. Peu importe, le groupe reste confiant en sa devise : souffrir n’est pas mourir. « Nous faisons ce que nous sentons le mieux, nous allons poursuivre dans ce rythme », laisse entendre l’un des cadres du groupe.
Sur la pochette du disque, le titre Black Nature présente une calebasse qui symbolise l’Afrique dans laquelle émerge l’estampille Lawal Band. Le tout plongé dans un noir profond. « Cette calebasse est un grenier du savoir dans lequel nous vivons. C’est une originalité que nous avons apportée à notre disque. Question de nous détacher des photos des artistes qu’on observe ça et là. Le titre de l’album a été choisi parce que nos chansons parlent beaucoup de la souffrance et aussi de l’espoir », témoigne Lawal Teng’si.
Le disque compte 9 titres. Entre autres : « Ngang Ngu », « Nelam », « Makta » et « Songhi ». Dans « Len nia », par exemple, qui signifie regarde moi, « il ne s’agit pas de regarder le groupe, mais de cette Afrique qui a presque tout perdu. Nous avons laissé partir tout ce qui était bien. Nous accusons de ce fait nos aïeux qui ne nous ont pas appris que nos langues, nos coutumes étaient nos richesses et qu’il fallait les garder. Nous sensibilisons donc nos frères à travers cette chanson afin qu’ils fassent désormais attention à nos richesses culturelles », rappelle Pascal Mefo’o, un autre membre du groupe qui a créé l’afro news-jazz, un nouveau rythme musical. L’album renferme une diversité culturelle qui se ressent à travers leurs textes écrits essentiellement en Guemba, langue des Hauts-plateaux, en Medumba, dans le Ndé, en Bulu, du Sud Cameroun, en français et en anglais. Le Lawal Band a été créé en 2005.
