L’ancien président et mécène de l’Union sportive de Douala, décédé le 13 août dernier sera inhumé demain à Bandjoun.

L’ancien président de l’Union sportive de Douala (entre 1995 et 2006), Michel Nzuko a entamé hier jeudi, son dernier voyage. La levée de corps a eu lieu à l’hôpital de la garnison de Bonanjo. Après la veillée d’hier soir, une autre est prévue ce vendredi à Bandjoun, avant l’inhumation demain samedi. Avec ce départ, l’Union de Douala, club mythique de la capitale économique perd un pilier important de son édifice. Pdg d’une entreprise de produits laitiers, Michel Nzuko, l’un des principaux financiers de l’Union faisait partie du « comité des sages » réunissant les anciens présidents du club, et qui agissaient comme les gardiens du temple « Union ». Une de ses dernières sorties officielles avec les « Nassara » remonte au 15 août 2008 lors du congrès extraordinaire qui avait porté Faustin Domkeu à la présidence du club. Deux semaines plus tard, ce dernier rendra public son bureau-directeur au sein duquel on retrouve l’un des fils de Michel Nzuko, Paulin Landry Toukam Nzuko, comme 2e vice-président du club.  

« C’était un travailleur de l’ombre. Pour lui, seul le résultat comptait. Il avait un calme olympien qui poussait les gens à ne pas s’exciter. Dans une assemblée générale, il prenait la parole pour dire des choses essentielles », explique Nguewa Omer, un des anciens présidents de l’Union, membre du comité des sages, qui a très bien connu le défunt. Il affirme d’ailleurs avoir perdu son « ami personnel, un grand collaborateur ». Faustin Domkeu, président actuel de l’Union de Douala, inconsolable suite à ce décès, estime que c’est « l’airbag » des « Nassara » qui s’est éteint. « C’est la main droite de tous les temps qui est partie. Michel Zuko est resté pendant longtemps dans l’ombre, avant même d’être président du comité de gestion et président général. Pourtant, c’était le garant, celui sur qui il fallait s’appuyer, quand on traversait des moments difficiles ». Il reconnaît : «  La vie continue, mais ça va être difficile pour l’Union. C’était un homme pragmatique, réaliste, réconciliateur. L’hommage qu’on peut lui rendre, c’est de continuer son œuvre, il restera notre guide pour la modernisation du club ». Pour lui, enfin, Michel Nzuko aimait le sport en général, au-delà même de l’Union, puisque son premier club de cœur était l’Oryx de Douala.