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Les Etrangers au Cameroun : Qui sont-ils? Combien sont -ils? - Yaoundé : comme chez soi

Index de l'article
Les Etrangers au Cameroun : Qui sont-ils? Combien sont -ils?
Cameroon Land of Refuge and Investment
Yaoundé : comme chez soi
Ouest : plutôt bien intégrés
North West Home for 3,500 Nigerians
Chuku Emecheta: From Refugee to Bourgeoisie
Toutes les pages

Yaoundé : comme chez soi

De nombreux étrangers installés dans la capitale ont appris à se fondre.

L’activité est des plus intenses en cette fin de week-end au quartier Mvog-Ada, à Yaoundé. Précisément au lieu dit «casse de Mvog-Ada.» Des clients à la recherche d’une pièce détachée pour leurs voitures n’en finissent pas de marchander, en français et en anglais. « Mais en pidgin c’est encore mieux », lance l’un d’entre eux. Il faut dire que le commerce ici est réputé pour être géré en grande partie par des Nigérians. « C’est vrai que la plupart de mes compatriotes sont dans le secteur informel, notamment la vente de pièces détachées. Mais il ne faut pas croire que nos activités se limitent à ça. Nous sommes très bien intégrés », explique Oswald Taiwo, commerçant. La preuve ? On retrouve de plus en plus de Nigérians dans la médecine ou l’enseignement. « On est même si bien intégrés que beaucoup ont la nationalité camerounaise. Et s’ils ne vous disent pas d’où ils viennent, vous ne le croiriez pas tant il est facile pour eux de se fondre depuis le temps qu’ils sont ici», affirme Peter Adebayo.

Se fondre. Voilà l’objectif de nombreux étrangers installés au Cameroun. Adopter les habitudes, partager la langue, les mœurs. « Il faut reconnaître que les expatriés, occidentaux en grande partie, ont souvent vécu entre eux, fréquentant des endroits propres à eux, habitant des quartiers réservés. Mais depuis, les choses ont évolué. La preuve, on les retrouve dans des quartiers comme Mvog-Ada, Odza, Nlongkak, Mvan alors qu’on pensait qu’ils se limitaient aux quartiers résidentiels comme Bastos », constate un expatrié allemand. L’image de ce « Blanc », faisant des courses, babouches au pied, à Mokolo n’émeut plus personne, ou presque. « Je fais mes courses moi-même et je marchande la moindre chose. Je ne veux pas être traité comme un étranger mais comme un Camerounais, c’est pourquoi je me comporte comme tout le monde. Quand j’estime que c’est nécessaire, je prends le taxi à 100 F. Tout cela donne vraiment le sentiment d’appartenir à l’environnement », explique Marc Frégent, ressortissant français installé au Cameroun depuis sept ans. Même s’il se hâte d’ajouter que ce n’est pas toujours facile : « On n’échappe pas aux moqueries, aux blagues et à certaines remarques désobligeantes mais on s’y est habitué. Et on a un peu fini par se fondre dans le décor ».

Aujourd’hui, les Yaoundéens ont fini par se faire à l’idée d’acheter des beignets de manioc et autres friandises chez des commerçants chinois, installés en route comme n’importe quelle vendeuse. « Les Camerounais ont toujours été accueillants. C’est un fait. Mais ils acceptent les étrangers avec une générosité qu’on ne voit nulle part ailleurs, même si tout n’est pas toujours rose», estime Marc Frégent. Certains expatriés se plaignent en effet, de tracasseries, d’actes de xénophobie, même s’ils sont souvent isolés. « Mais comparé à d’autres pays où j’ai été, ça reste acceptable », conclut un ressortissant centrafricain.

Josiane R. MATIA



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