Parallèlement aux opérations des ventes promotionnelles, la délégation du Commerce de l’Extrême-Nord a commis sur le terrain des équipes pour réprimer les fraudes commerciales.
Les fidèles musulmans vont célébrer cette semaine la fête de fin de ramadan. Cette célébration coïncide cette année avec la rentrée scolaire 2010-2011. Deux moments où les ménages s’étripent pour satisfaire les besoins d’ordre alimentaire et de prestige. C’est également à cette période que les commerçants se frottent les mains. Mais au Mincommerce, on n’empêche personne de faire le profit. Il est juste question que le consommateur y trouve son compte au juste prix et que le commerçant n’exagère pas dans la fixation des prix. C’est dans cette optique que depuis le 04 août 2010, la délégation régionale du Commerce de l’Extrême-Nord a lancé les opérations des ventes promotionnelles par une caravane itinérante à travers la ville de Maroua et les principaux marchés de la région. Dans la ville de Maroua, quatre points de vente ont été créés pour permettre aux consommateurs d’acheter au prix homologué les produits de première nécessité. Y sont proposés : l’huile de table, le savon de ménage, le sucre et le riz. Des produits qui selon le délégué régional, Boubakary Abdoulaye, sont vendus cher sur le marché. Tenez, le litre d’huile diamaor est proposé dans ces magasins témoins à 1 075 F contre 1300 F au marché. Le kilo de sucre est vendu à 800 F contre 950 ou 1000 F au marché. Quant au riz, le sac de 50 kilos est proposé à 16 500 F au client contre 20 000F le prix du marché. C’est donc pour créer un effet d’entraînement chez les commerçants spéculateurs que ces sites ont été choisis en collaboration avec certains commerçants volontaires.
En cette fin de ramadan et en cette rentrée scolaire où les spéculateurs redoublent d’ingéniosité, la délégation a donc décidé de veiller au grain. Des équipes spéciales sont déployées sur le terrain pour traquer les commerçants véreux. Les marchandises vendues aux prix non homologués sont mises aux enchères, frappées d’une amende et le produit de la vente reversé au commerçant incriminé. Par ailleurs, une équipe de la délégation régionale vient d’être mise sur pied pour procéder à une mission de surveillance des mouvements de certains produits sensibles, notamment le sucre, l’huile de table, le gaz domestique, le ciment, à l’entrée et à la sortie de la ville de Maroua. La mise sur pied de ce « radar de surveillance » n’est pas gratuite. Selon des sources, des commerçants bénéficiant des conditions favorables d’achat des marchandises sèvrent les consommateurs nationaux pour écouler leurs produits dans les pays voisins où ils sont vendus à prix d’or. Il s’agit surtout du sucre dont le sac est vendu à 45 000 voire 50 000 F au Tchad contre 32 000 F au Cameroun, le gaz se vend à 30 000 F à N’Djamena contre 6 500F au Cameroun.
C’est pour encourager les responsables du Mincommerce de la région que le secrétaire général des services du gouverneur a fait le tour de ces magasins témoins mardi dernier. Outre l’esplanade de la délégation régionale du Commerce transformée pour la circonstance en une foire de vente des produits de première nécessité, Babila Akaou qu’accompagnait une brochette de responsables éducatifs de la région a sillonné les sites de vente de ces produits ainsi que certaines librairies de la place.
