L'ambassade américaine à Kaboul a de la même manière condamné cette «tentative délibérée d'insulter une communauté». Mardi, la Maison-Blanche s'est dite préoccupée par la situation.Diplomates et militaires redoutent que les photos de l'incendie attisent l'antiaméricanisme comme, en leur temps, les images des tortures infligées aux prisonniers d'Abou Ghraïb.
Ces inquiétudes n'ont rien d'exagéré. Lundi, plusieurs centaines de manifestants se sont regroupés devant une mosquée des alentours de Kaboul pour brûler des drapeaux américains et des portraits du pasteur de Dove Center. La colère a gagné tout le monde musulman, où l'on ne transige pas avec le respect dû au livre saint. L'Iran a ainsi prévenu que la profanation déclencherait des réactions «incontrôlables». En Indonésie, pays musulman le plus peuplé du monde, des radicaux ont déjà manifesté devant l'ambassade des États-Unis à Jakarta et menacé de déclencher une guerre sainte.