Un atelier de renforcement des capacités des acteurs sociaux se déroule depuis lundi à Douala pour former ces derniers à dénoncer les cas d’abus.
Il y a quelques années au quartier Maképé, une tenancière de café exploitait sexuellement de jeunes filles. Elle obligeait ces pauvres enfants encore mineures qui servaient dans son bar à avoir des relations avec ses clients moyennant de l’argent qui rentrait dans ses poches. Cela était fait au su et au vu de tout le monde. Mais bizarrement, personne n’a jamais dénoncé cette femme. Cette histoire authentique est racontée par un participant à l’atelier organisé conjointement par le Minas, l’Unicef et l’Ecole instrument de paix (EIP) depuis lundi à Douala. Et ce n’est pas la seule histoire pathétique que nous révèlent les participants à ce séminaire.
Une autre parle d’une enfant de près de 10 ans ramenée du Nord-Ouest pour Douala par sa tante. Celle-ci l’a placée dans une famille où la fillette servait de bonne à tout faire. Le pire c’est que le « salaire » était plutôt perçu par cette tante. Des histoires sur l’abus des enfants mineurs, il y en a et beaucoup. Notamment des viols et des incestes que subissent ces enfants dans leurs propres familles. Mais le hic c’est que beaucoup de ces injustices faites aux enfants sont rarement rapportées au niveau des Affaires sociales ou des forces de l’ordre par les témoins proches ou éloignés.
L’objectif principal de ce séminaire de formation à l’utilisation des supports de sensibilisation sur la lutte contre la traite et l’exploitation sexuelle des enfants, c’est d’amener les participants à repérer et dénoncer ce genre pratique. Selon le délégué des Affaires sociales pour le Littoral qui préside cet atelier, les participants à ce séminaire doivent maîtriser les tenants et les aboutissants de la convention relative aux droits de l’enfant, toutes les dispositions légales. En dehors de ces textes à maîtriser, les participants qui se recrutent parmi les éducateurs, les parents, les agents des Affaires sociales et leurs homologues du Tourisme, des Sports et même des médias et autres prennent connaissances des outils et techniques, des définitions et lois, des types de violence faites aux enfants...
