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Dossier de la Rédaction

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Des braqueurs dans les hôtels

Plusieurs cas de braquages survenus dans des établissements à Yaoundé. Des gestionnaires racontent.


Le dernier cas relevé est survenu dans un hôtel à Essos, vendredi dernier. Un groupe de six malfrats a fait irruption dans l’établissement vers 3 h. Ils ne se sont pas contentés de dépouiller les réceptionnistes. Pour donner de la consistance à leur butin, ils ont visité plusieurs chambres, et emporté divers objets appartenant aux occupants. Selon Abraham Koagne, gestionnaire des hôtels Meli Melo et Phénix au quartier Omnisports, les agressions sont courantes dans les hôtels et motels. « Au cours de ma carrière, j’ai connu et vécu nombre de cas d’agression dans les différents hôtels où j’ai travaillé. A Jouvence 2000 (quartier Fouda, ndlr) lorsque j’étais chef réceptionniste, deux malfrats sont arrivés à l’heure où le gérant du bar versait la recette. Ils sont partis en emportant le téléviseur. Une autre fois, à Kealy Hôtel à Omnisports, mes employés ont été agressés et près de 30 000 F emportés. Cette nuit-là, les malfrats avaient visité quatre hôtels», raconte Abraham Koagne. Une triste réalité que reconnaissent plusieurs gérants d’établissements hôteliers, même s’ils refusent toujours d’avouer qu’ils en ont été victimes. Et le phénomène semble avoir connu une évolution ces derniers temps. En plus de la caisse de la réception, les malfrats s’intéressent désormais également aux clients dans les chambres. « Il y a quelques mois, des malfrats ont braqué les clients dans une auberge à Titi Garage et les ont même déshabillés », ajoute Abraham Koagne.  



De sources concordantes, si les hôtels, et par conséquent, les clients sont souvent visés, c’est à cause de la fortune supposée de ces derniers. « C’est parce que nos clients sont souvent des hommes d’affaires ou des touristes », renchérit Abraham Koagne.


Les modes opératoires des malfaiteurs se diversifient aussi. Selon Michel Kamga, gestionnaire de l’hôtel Les Boukarous, «certains brigands se présentent comme des clients. Quand on leur demande de remplir la fiche de police comme ça se fait dans tous les hôtels, c’est à ce moment qu’ils sortent les armes pour menacer les réceptionnistes», confie-t-il. D’autres prennent des chambres pour ensuite entrer dans la chambre de leurs voisins et les dépouiller. D’autres encore agissent avec la complicité du personnel, avons-nous appris entre autres au commissariat du 13e arrondissement de Melen. La plupart des professionnels du secteur de l’hôtellerie rencontrés reconnaissent toutefois que les forces de l’ordre réagissent toujours promptement à leurs appels, sans doute grâce au caractère exposé et public de ceux-ci. Seulement, le coup de fil n’est pas toujours émis à temps. Dans le cas du braquage de la semaine dernière à Essos, les éléments de la division régionale de la Police judiciaire sont intervenus à temps pour appréhender l’un des agresseurs, après un échange de coups de feu. Le nommé A. Ebouli a été conduit aux urgences de l’hôpital Central. Ses cinq complices doivent n’avoir pas dormi depuis.


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