La célébration de la fin du jeûne à la mosquée du complexe islamique de Tsinga à Yaoundé a été l’occasion de faire une mise au point par rapport à certains faits d'actualité.

Les musulmans ont renoué avec la vie normale vendredi dernier, après un mois de privations. La transition entre les deux périodes est intervenue, à l’occasion de la fête de rupture du jeûne, celle de l’an 1421 selon le calendrier lunaire. Une célébration débutée comme à l’accoutumée par une grande prière en matinée. Afin de sacrifier au rituel, des milliers de fidèles ont pris d’assaut l’intérieur et les abords de la mosquée du complexe islamique de Tsinga, malgré une fine pluie qui n’a cessé de tomber tout au long de la prière. Dans son sermon, l’imam Ahmad Abdoul Karim As-Salamah a invité les fidèles à rester constants dans les actes d’adoration et dans l’obéissance à Allah. « Le bon comportement d’obéissance que vous avez adoptés pendant le mois de Ramadan, il ne faut pas l’abandonner,… car l’abandon de la prière constitue une « mécréance » comme l’a dit le prophète », a-t-il prescrit, citant la prière dans les mosquées, la dévotion nocturne, la bienfaisance envers les proches et les orphelins et l’éducation de l’âme, comme des comportements à garder jusqu’au Ramadan prochain. L’office s’est déroulé en présence de hauts dignitaires musulmans et d’un parterre d’autorités invitées parmi lesquelles les gouverneurs de la région du centre.

Approché après la prière, l’imam Ahmad Abdoul Karim As-Salamah a tenu à préciser que l’islam est « la religion de la paix. Il n’y en a pas une qui appelle à la paix mieux qu’elle. Qui veut juger l’islam ou les musulmans doit rentrer dans les textes afin d’avoir la lumière sur la réalité de l’islam », a-t-il dit, mettant les incompréhensions sur le compte d’agissements «d’une portion de musulmans mal intentionnés ou pas bien guidés au sujet de l’islam.»

La fête de rupture du jeûne du mois de Ramadan constitue avec la fête du sacrifice les deux fêtes dans l’Islam.