A les voir dans un bel élan d’unanimité se bousculer pour signer le serment d’engagement et de fidélité envers le président Paul Biya conclu samedi à la fin de leur concertation tenue à Monatelé, il n’y avait pas de doute : ils parleront d’une seule voix, le moment venu, lorsqu’il s’agira d’aller à la présidentielle de 2011.
Dans ce pacte d’engagement, on peut lire que la Lekié renouvelle son pacte de fidélité, d’amitié et de solidarité sans faille avec le président de la République, consacré comme le candidat unique et légitime de ce département pour la présidentielle de 2011. Voilà pourquoi la Lekié s’engage à promouvoir une mobilisation optimale de l’électorat potentiel du département envers son candidat dans les mois qui suivent jusqu’à l’avènement de cette échéance capitale.Pour les ressortissants de la Lekié qui se sont donné rendez-vous avant-hier samedi à Monatelé, le chef-lieu du département pour réfléchir sur la meilleure stratégie à adopter au cours des prochaines échéances, les choses sont claires depuis le 6 novembre 1982, date de l’arrivée au pouvoir de l’homme du Renouveau: l’homme de la situation est encore incontestablement Paul Biya. C’est d’ailleurs ce qu’on pouvait lire sur les différentes banderoles et affiches qui ornaient les murs de la salle de réunion.
Cependant, afin qu’aucune voix ne soit perdue, afin que le département vote l’homme du Renouveau à 100% l’année prochaine, une concertation était tout de même nécessaire. Elle a eu lieu samedi 11 septembre dernier au centre touristique de Monatelé, sur les berges de la Sanaga. A cette importante réunion, initiative des membres du gouvernement originaires de la Lekié, presque tout le monde a répondu présent : en dehors des membres actuels du gouvernement, on a dénombré cinq anciens ministres, des parlementaires, des membres du comité central du RDPC, des hauts fonctionnaires de la cour suprême, ceux de la présidence de la République et des services du Premier ministre, des maires, des recteurs, les chefs traditionnels ; bref, la fine fleur du département. Même des leaders d’autres partis politiques ayant leur siège ou une implantation dans la Lekié ont honoré le rendez-vous.
La mobilisation a été d’autant plus remarquable qu’elle n’a été décidée qu’au cours des 48 h ayant précédé la fête du Ramadan, ont précisé les organisateurs. On a voulu profiter du long week-end de cette fête pour faire œuvre utile. N’empêche qu’on a noté quelques absences (du reste excusées) de taille, notamment l’honorable Jean-Bernard Ndongo Essomba, chef du groupe parlementaire et membre du bureau politique du Rdpc, Omgba Paul, membre du comité central mais aussi un certain Louis Tobie Mbida, le président du parti des démocrates camerounais (PDC), récemment revenu au Cameroun après treize ans d’exil volontaire.
N’empêche que la parole a été donnée à tout le monde pour vider son cœur, sans tricherie, ni calcul. Dans cet exercice, il n’y a pas mieux qu’un homme de la Lekié pour vous cracher la vérité en face. Les débats ont été francs, vifs, parfois houleux, mais toujours constructifs ; les ministres Essimi Menye (Finances) et Eyebe Ayissi (Relations extérieures) dont la Lekié semble en attendre beaucoup, étant obligés de recentrer les débats : ils sont ministres de la République et non de la Lekié. A noter tout de même cette idée du professeur, ou encore celle de Madeleine Fouda, ancienne ministre des Affaires sociales demandant une mobilisation de la Lekié pour que les Nations unies décerne au président Biya pas moins que le prix Nobel de la paix pour ses efforts inlassables pour la promotion de la paix. Devant tant d’engagement patriotique le préfet Bernard Marie Mba ne pouvait que marquer sa satisfaction.
NDZINGA AMOUGOU
