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Dossier de la Rédaction

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Le spectre du choléra plane sur Yaoundé

Deux cas actuellement pris en charge au CHU et à l’Hôpital de la garnison sont à confirmer.

On le craignait depuis l’alerte donnée la semaine dernière par un passager du train en provenance de Ngaoundéré. Finalement la menace du choléra plane véritablement sur la ville de Yaoundé. Depuis le week-end dernier, deux cas sont en effet suspectés dans la capitale. Le premier malade est arrivé au Centre hospitalier universitaire (CHU) samedi. La jeune femme est étudiante et vit au quartier Ekounou. Elle raconte qu’elle a commencé à faire la diarrhée vendredi après avoir rendu visite à des membres de sa famille à Ngousso. A cette occasion, elle aurait mangé une aubergine offerte par un parent ayant séjourné dans une localité de la région du Nord où le choléra a sévi. Inquiète de la quantité et de la fréquence des selles (1 litre, six à sept fois par jour), elle s’est d’abord rendue dans un centre de santé du côté d’Ekié avant d’être transférée au CHU. La patiente a été prise en charge au plus vite et hier matin, son état s’était déjà nettement amélioré. Mais selon le Dr Saa, directeur de la promotion de la santé au Minsanté, des examens sont actuellement en cours pour déterminer si cette souche de la maladie est la même que dans la partie septentrionale touchée.

Un autre cas suspect est également interné à l’hôpital de la garnison militaire. Ce chauffeur de bus vivant à Melen a quant à lui été immédiatement conduit à l’hôpital, dès les premiers signes suspects de diarrhée et de vomissement. Selon des responsables du ministère de la Santé publique, lui aussi est déjà en meilleure forme. Il se serait même levé de son lit hier matin, sans l’aide d’un tiers.

Dans ces deux structures hospitalières, des mesures ont déjà été prises pour limiter la propagation de la maladie. Au CHU, la salle des urgences qui a accueilli l’étudiante a été évacuée de ses autres occupants et nul ne peut y accéder sans désinfection préalable. Et elle sera à nouveau totalement désinfectée à la sortie de cette patiente. De plus, selon le Pr. Maurice Nkam, directeur du CHU, une autre salle de l’hôpital a déjà été apprêtée et un personnel commis et équipé pour parer à toute éventualité. Par ailleurs, un circuit spécial a été arrêté pour conduire ces éventuels malades, afin d’éviter tout contact avec les autres usagers de la formation sanitaire très sollicitée.

Ces deux nouveaux cas, bien que pas encore confirmés, viennent grossir l’ampleur de l’épidémie de choléra qui sévit au Cameroun depuis le 6 mai. Elle a déjà touché plus de 5000 personnes et tué 387 autres.



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