Les Camerounais qui se plaignent d’être mal reçus dans les établissements hospitaliers, ce n’est plus une information. Le phénomène est tellement récurrent qu’on en arrive à s’étonner d’être bien reçu. Cet état de chose et d’autres maux qui minent des secteurs névralgiques du système de santé en Afrique sont au cœur d’une concertation internationale ouverte mardi à Yaoundé. En effet, les experts du centre régional d’évaluation en santé et d’accréditation des établissements sanitaires en Afrique (Cresac) sont réunis à Yaoundé. Venus de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Tchad, du Bénin et du Cameroun, ces professionnels de la santé, pour la plupart, doivent valider des normes dans sept domaines précis pour assurer à moyen et à long terme, une meilleure prise en charge des patients dans les structures sanitaires du continent.
Au cours des rencontres de Yaoundé, les membres du Cresac vont animer mercredi « une caravane qualité ». Il s’agit en fait d’une séance de sensibilisation sur les bonnes pratiques a adopter pour bien faire fonctionner un système de santé. Créé en 2005 et basé à Abidjan en Côte d’Ivoire, le Cresac a pour vocation d’apporter une réponse aux déficits de qualité dans les pratiques médico-sanitaires. Il est représenté dans chaque pays membre par une unité d’évaluation en santé et d’assurance qualité.