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Dossier de la Rédaction

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Bibi Ngota : mort des suites de maladie

Les premiers résultats de l’enquête instruite par le chef de l’Etat suite au décès en détention préventive du journaliste, ont été révélés ce mardi au cours d'un point de presse.


A la suite de l’enquête instruite par le chef de l’Etat et confiée à la direction de la Police judiciaire, le vice-premier ministre, ministre de la Justice Garde des sceaux, qu’accompagnaient le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary et le ministre délégué auprès du Minjustice Maurice Kamto, était face à la presse hier pour livrer les premières conclusions de ces investigations. Une communication qui a permis de lever les zones d’ombre sur quatre questions essentielles sur « l’affaire Bibi Ngota ».

• Sur l’état de santé de Bibi Ngota : Selon l’enquête, trois des compagnons de cellule de Germain Cyrille Ngota ont attesté de ce que, dès son arrivée à la prison centrale de Yaoundé, le journaliste a confié souffrir de hernie, de goutte et d’hypertension artérielle. Si Colette Essiane, compagne du défunt a nié pour sa part la séropositivité révélée de son compagnon au regard d’un bilan de santé effectué ensemble en décembre 2009, les examens complémentaires demandés par l’infirmerie de la prison ont attesté que le patient était atteint de cette infection. D’où, l’ouverture d’un dossier médical de Bibi Ngota dans l’unité de prise en charge des personnes vivant avec le Vih / sida. Mais le suivi fut irrégulier, du fait des réticences du patient qui rechignait à se présenter aux consultations. Il a par ailleurs été victime de fièvres persistantes durant son séjour en prison.

• Sur les conditions de détention et de prise en charge : A son arrivée à la prison de Kondengui, Bibi Ngota est placé dans le local 94 du quartier 9. Une geôle de 15 m2 avec cinq lits disponibles, qu’il partageait avec 28 autres co-détenus. Georgette Ngoulou Mang née Edima Essiane, la mère du défunt, déclarera avoir essayé de le faire transférer dans un quartier plus commode, moyennant une somme de 30.000 F remise à l’intendant des prisons. Des faits réfutés par ce dernier. Le régisseur de l’époque révèlera pour sa part n’avoir reçu aucune demande de mutation de quartier formulée par Germain Cyrille Ngota Ngota. Lors des crises de fièvre du prévenu, notamment la deuxième accompagnée d’éruption cutanée, il a été placé en observation et a reçu les soins appropriés. Le Dr Ndi Norbert Francis, le médecin-chef de la prison, a expliqué qu’il n’y avait aucune raison objective de demander son évacuation vers un autre hôpital, l’infirmerie étant suffisamment bien pourvue pour assurer sa prise en charge.

• Sur l’autopsie après le décès : Elle a été pratiquée par une équipe de médecins dirigée par le Pr. Essame Oyono Jean du CHU. Elle a notamment relevé une « absence de lésions, de coups et blessures, de lésions traumatiques de trorture ni récentes, ni anciennes ». La cause de décès avancée est une « insuffisance cardio-respiratoire aiguë ».

• Sur la divulgation du secret médical : Revenant sur la « levée de bois vert » qui a accompagné la révélation de la séropositivité du défunt, le ministre de la Communication a présenté à la presse un document montrant le caractère non absolu du secret médical. Appuyé sur neuf cas de jurisprudence juridiques et légales, il établit ainsi que la conduite de certaines procédures judiciaires, ou encore s’il y va d’un intérêt collectif supérieur à l’intérêt individuel du malade, peut permettre de lever ce secret médical.

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