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Dossier de la Rédaction

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Ngaoundéré dans le train des démolitions

L’opération d’assainissement des marchés mal construits a débuté le 14 septembre 2010.

On pourrait dire, pour coller à l’actualité nationale, que « Jack Boer » est arrivé à Ngaoundéré. Et c’est maintenant le tour de cette ville de connaître les casses dans ses marchés anarchiques. Après les villes de Yaoundé, qui a donné le ton, Douala, Maroua… Comme cela était décidé le 26 août 2010, la Communauté urbaine a entamé son projet d’assainissement et de désengorgement de ses marchés le 14 septembre 2010. Au grand dam des commerçants et opérateurs économiques qui semblent être surpris par l’opération. Et comme il fallait s’y attendre, des pleurs et grincements de dents sont observés ça et là chez les vendeurs du Petit marché. Cette casse a concerné les échoppes, boutiques, bars, étals jouxtant l’axe du carrefour de la mosquée d’Alhadji Abbo jusqu’au carrefour Jean Congo, appelé aussi carrefour de la Joie, pour son ambiance carnavalesque une fois la nuit tombée. Elle s’est poursuivie au carrefour Gabriel, à l’entrée de Baladji, au carrefour Tissu, au marché igname... L’opération a encerclé le Petit marché, qui, selon des informations crédibles, n’échappera pas à la furie des bulldozers. Lesquels engins ont d’ailleurs réduit tout en amas de gravas, en quelques heures. Sous le regard vigilant du délégué du gouvernement, Hamadou Dawa, en personne. Qui était suivi à toutes les étapes par des badauds et commerçants en colère.

Pourtant, les autorités municipales arguent que des concertations ont été menées avant le lancement de l’opération. Au cours de la réunion du 24 août 2010, le délégué du gouvernement et les commerçants sont tombés d’accord sur la nécessité de moderniser et d’aérer les marchés de la ville. Des recommandations ont été élaborées de commun accord : constructions des toilettes publiques, creusage des puits, ouverture des routes dans les marchés, déguerpissement des habitations, curage des caniveaux, revue des installations électriques, renforcement des dispositifs sécuritaires… Propositions qui ont fait l’objet des débats au cours de la réunion présidée par le gouverneur de la Région de l’Adamaoua le 26 août. La modernisation de différents marchés de Ngaoundéré, estimée à deux milliards de francs cfa, s’est imposée à toutes les parties comme une urgence pour éviter des incendies enregistrés actuellement dans certains marchés du pays. L’heure était donc à l’action.

Malgré les pleurs et cris des commerçants, la « casse » s’est poursuivie toute la matinée de façon sereine. Les plus malins ont procédé à la destruction de leurs échoppes, bars, boutiques et installations, en matériaux définitifs ou provisoires, avant l’arrivée du « monstre en fer ». La zone « cassée » ressemblait à un vaste chantier. Dans ce désarroi, il y avait des individus qui s’attelaient à récupérer des feuilles de tôles froissées, des planches en morceaux, des parpaings brisés… Des commentaires voient dans cette opération un acte politique aux conséquences incalculées et certains pensent alors que cela profiterait à l’opposition (l’UNDP qui contrôle déjà deux mairies - Ngaoundéré I et II). Imperturbable, le délégué du gouvernement qui refuse de parler de l’opération encore à ses débuts, est visiblement déterminé à aller au bout de son aventure. Comme ses homologues d’autres cités du pays.



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