Un atelier organisé hier à Yaoundé pour expliquer les nouveaux critères de recrutement et de promotion aux divers grades du corps.
Les recteurs, les vices recteurs, les chargés des affaires académiques des universités d’Etat, les chefs d’établissements publics et des enseignants du supérieur étaient réunis mercredi autour du ministre Jacques Fame Ndongo. C’était à la faveur d’un séminaire atelier d’appropriation des nouveaux profils des enseignants consignés dans les nouveaux textes des Commissions scientifiques spécialisées du Comité consultatif des institutions universitaires et de l’Habilitation à dispenser les enseignements professionnels ou technologiques (HDPT).
Ainsi, les participants ont appris hier les nouveaux critères de recrutement et de promotion aux divers grades du corps des personnels enseignants de l’Enseignement supérieur. Ouvrant les travaux, le ministre de l’Enseignement supérieur a déclaré que ces textes « vont permettre à notre enseignement d’effectuer un saut vers la qualité et la compétitivité. Il s’agit d’une réforme qui vise a donner à la pyramide du corps enseignant une allure futuriste et logique, à travers un système d’évaluation innovant, ambitieux et hautement concurrentiel. » Entre autres innovations apportées par ces nouvelles mesures, l’harmonisation des Doctorats grâce à laquelle le titulaire pourra changer de grade sans passer nécessairement par l’Habilitation à diriger les travaux de recherche (HDR), l’intégration dans le corps des personnels de l’enseignement supérieur des technologues et professionnels comme enseignants–associés, l’adoption du système de cotation inspiré du système anglo-saxon (ABCD) entre autres.
De ce fait, « il sera désormais possible à un capitaine d’industrie, à un technologue chevronné à l’expérience avérée, de dispenser son savoir-faire dans les amphithéâtres et laboratoires de recherche de nos universités. Il ne sera plus un simple vacataire, mais un véritable enseignant lové dans le diamant étincelant du magistère universitaire », a ajouté le Pr. Jacques Fame Ndongo. Un sursaut rendu possible grâce à l’HDPT qu’il a qualifié d’arme miraculeuse et minutieuse contre le chômage des diplômés de l’enseignement supérieur. Le chancelier des ordres académiques a également décrété la suppression de la cloison étanche entre la formation professionnelle et la formation théorico académique.
Ces assises interviennent dans un contexte où le Minesup a signé le 9 août dernier des textes qui organisent le CCIU en Commissions scientifiques spécialisées entre autres. Des textes qui au plan international, apprend-on au Minesup, répondent aux critères de comparabilité du système Camerounais d’enseignement supérieur, à l’aune des systèmes mondialement reconnus comme plus compétitifs tels que celui nord-américain, européen… Ils devraient permettre au système d’enseignement camerounais de jouer pleinement son rôle social.
