Le chroniqueur nommé directeur de publication par intérim le week-end dernier a la lourde tâche de pérenniser l’œuvre de Pius Njawé.

Qui d’autre que Jean-Baptiste Sipa, qui a cheminé pendant de longues années avec Pius Njawe, pouvait valablement remplacer le défunt fondateur du quotidien Le Messager ? Assurément, le nouveau directeur de publication par intérim du quotidien de la rue des Ecoles à Akwa n’est pas un étranger dans la maison. Il pratique « le plus beau métier du monde » depuis 50 ans, et a été de tous les combats avec Pius Njawé. Ce qui signifie en d’autres termes que Jean-Baptiste Sipa a vécu les sempiternelles doléances du personnel et qu’il sait comment s’y prendre pour y apporter une solution. « Je dois assurer des conditions décentes de travail au personnel qui est resté fidèle, malgré le décès de Pius Njawé, et améliorer en quantité et en qualité le potentiel de ces ressources humaines. J’ai accepté ce défi aussi parce que je compte sur les promesses faites par les uns et les autres lors des obsèques de Pius Njawé qui se sont engagé à pérenniser son œuvre. Il faudra simplement qu’ils concrétisent leur promesse », confie Jean-Baptiste Sipa, le nouveau DP du Messager.

Après ses classes à l’Essor des jeunes de Nkongsamba (1960-1965 puis 1968-1969), l’abbé Bayemi de regrettée mémoire, alors rédacteur en chef de l’Effort camerounais, le prend à ses côtés où il officie de 1969 à 1974. Avec Abodel Karimou, Sipa lance La Gazette à Douala en 1974, et c’est dans ce journal qu’il fera la connaissance de Pius Njawé. En 1982, Jean-Baptiste Sipa rejoint Pius Njawé au Messager pour consolider le projet du jeune patron d’entreprise. L’histoire s’est poursuivie jusqu’à ce samedi 11 septembre où, définitivement, le chroniqueur et syndicaliste a accepté de poursuivre l’œuvre entamée depuis 1979.