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Dossier de la Rédaction

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La microfinance à l’épreuve du blanchiment d’argent

Des responsables d’établissements de microfinance sont réunis depuis ce jeudi à Douala dans le cadre d'un séminaire.

Un individu se présente dans un établissement de microfinance et effectue un important versement d’argent, sans préciser la provenance des fonds. Un autre se lance subitement dans l’immobilier et en quelques mois, il construit un immeuble de plusieurs étages alors que ses revenus mensuels ne lui permettent pas de le faire. Selon les spécialistes ces deux cas constituent des formes de blanchiment d’argent. Seulement, comment faire pour détecter toutes ces techniques ? Ce d’autant plus que ce phénomène touche tous les secteurs financiers, dont la microfinance, même si on ne peut pas quantifier les tendances.

C’est pour répondre à ces préoccupations que l’Association nationale des établissements de microfinance (Anemcam) organise, depuis hier à Douala, et de concert avec le ministère des Finances et l’Agence nationale d’investigation financière (Anif), un séminaire de formation des responsables des établissements de microfinance (Emf) sur la « lutte contre le blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme ». Selon Lucas Samo, le président de l’Anemcam, l’atelier de formation vise à doter les Emf d’outils et de réflexes qui devraient leur permettre de lutter efficacement contre ce phénomène. « La microfinance est concernée à plus d’un titre par le blanchiment d’argent. Ce secteur encadre plus d’un million de nos concitoyens exclus du système bancaire classique. La microfinance finance l’économie camerounaise à plus de 200 milliards de Fcfa et collecte les dépôts de Camerounais à plus de 250 milliards de Fcfa, selon des statistiques de 2008 », témoigne Lucas Samo.

Hubert Nde Sambone, directeur de l’Anif qui a ouvert les travaux, a prescrit aux participants une grande attention aux présentations interactives et études de cas qui seront faites sur les typologies observées par l’Anif dans ses investigations. Ainsi, à la fin du séminaire, ils pourront inonder l’Anif de déclarations de soupçons sur le phénomène. Toutefois, révèle un responsable de microfinance, le problème du blanchiment d’argent se situe ailleurs. « Les banques se financent à la Beac. Les Emf n’ont pas de lieu où se financer. L’essentiel de nos revenus provient des opérateurs économiques. Il nous faut des mesures d’accompagnement. Que le Minfi nous dise comment nous pouvons nous financer, et il faudrait aussi créer une cellule où nous pouvons nous plaindre quand les agents de l’Etat nous arnaquent », témoigne ce responsable d’Emf.



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