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Dossier de la Rédaction

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Le musicien Patrick Saint Eloi est décédé

L’ancien membre du groupe Kassav est mort d’un cancer.

La nouvelle du décès de Patrick Saint Eloi est tombée samedi dernier au petit matin tel un couperet au sein de la communauté du zouk. L’artiste antillais a rendu l’âme à 52 ans suite à un cancer qui le rongeait depuis plusieurs années. L’ancien sociétaire de Kassav quitte ainsi la scène laissant aux abois des milliers de fans en larmes aux quatre coins du monde.

Chanteur à la voix de velours, Patrick Saint Eloi n’appartenait plus qu’à sa Guadeloupe natale, mais plutôt à toute une planète. De par sa voix, son élégance, son teint métissé, sa conviction dans le chant, l’originalité de ses textes, il a fini par devenir une sorte de joyau dans l’art scénique. Les vingt ans de carrière du groupe Kassav célébrés en 1999 à Paris au palais des sports de Bercy montrent bien le garçon de Pointe-À-Pitre dans ses beaux jours aux côtés de ses anciens co-équipiers, Jacob Desvarieux, Jean-Philippe Marthely, Jean-Claude Naïmro, Jocelyne Beroard, Mbida Douglas et autre Guy Nsangue Akwa.

Compositeur à la sensibilité hors pair, l’enfant de la Guadeloupe a inscrit avec génie de son vivant son nom au panthéon des grands chanteurs antillais. Le crooner est certes mort, mais il laisse un imposant répertoire que la postérité fredonne et fredonnera toujours. «Flash», «Fabiola», «Eva», «Bizness», «Zouke», «Filé Zétoile», «An ban chenn la», quelques uns des tubes qui l’ont propulsé au firmament, résonneront toujours dans les cœurs et les tympans de ces milliers de femmes qu’il savait bercer et faisait pleurer de joie lors de ses prestations. Les vingt ans de collaboration avec Kassav lui ont permis de se faire une place au soleil en parcourant les scènes les plus prestigieuses du monde. L’Olympia, le Zénith, Bercy font partie de ces plateaux sélectifs où il a su, à sa façon, mettre en effervescence des milliers d’anonymes.

Au sein de la communauté antillaise, la disparition de Patrick Saint Eloi a provoqué une onde de choc. Pour Jocelyne Beroard, chanteuse de Kassav et ancien compagnon de route, «c’est un frère qui est parti. Ça fait vraiment mal». Raymond Saint-Louis Augustin, maire de Fort-de-France en Martinique, pense que «le monde artistique perd là une des plus belles voix, une véritable icône du patrimoine musicale antillais.» Dans un communiqué diffusé en boucle dans les radios et télés antillaises, Victorin Lurel, le président de région en Guadeloupe, propose à toute la communauté antillaise de rendre au disparu un «hommage national».

A 17 ans, Patrick Saint Eloi quitte son île natale pour une aventure en métropole. Il apprend le chant dans différents clubs parisiens. Il crée le groupe Venus One. C’est de là que Georges Décimus, bassiste de Kassav, le repère pour le présenter à son frère aîné Pierre Edouard Décimus, co-fondateur dudit groupe. Il intègre Kassav en 1982 d’abord comme choriste avant de devenir quelque temps après chanteur principal. Cette rapide adaptation est due au fait que Patrick Saint Eloi compte déjà des faits d’armes palpable. West Indies et Ballade créole qui sont ses premières trouvailles, font déjà vibrer les Antilles. Menant parallèlement une carrière solo, il est tantôt dedans, tantôt dehors. Mais, finira par claquer définitivement les portes en 2002.


 

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