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Dossier de la Rédaction

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Filière avicole: l’industrialisation s’organise

Un projet de construction des chaînes d’abattage a été présenté, la semaine dernière, à la mission économique sud-africaine en visite au Cameroun.

Yaoundé et Douala pourraient bientôt disposer de deux chaînes d’abattage de poulets. Le projet, selon des informations fournies par l’IPAVIC (Interprofession avicole du Cameroun) est assez avancé. Il a été soumis à la mission économique sud-africaine qui a séjourné, la semaine dernière, au Cameroun en vue de susciter son partenariat. Car l’obstacle actuel reste celui du financement. La réalisation du projet nécessite une mobilisation de trois milliards de Fcfa.

L’idée est née après la psychose de la grippe aviaire en 2006 et actualisée avec les émeutes de la faim de février 2008 au Cameroun. Déjà au lendemain de cette psychose, en mai 2006 précisément, à la demande du gouvernement, une réunion avait regroupé les acteurs de la filière à Yaoundé avec au centre des préoccupations, la réflexion sur la construction des chaînes d’abattage dans trois villes du pays. Mais l’équation à résoudre était la suivante : Qui va financer le projet, l’interprofession ou l’Etat ?

L’IPAVIC a pensé que l’Etat peut financer la construction de ces infrastructures et lui confier sa gestion avec un cahier de charges précis. Mais la réalité est que l’Etat s’est désengagé de plusieurs opérations de subvention. Finalement, le Programme de relance de la filière avicole a encouragé les opérateurs privés à s’impliquer. Plusieurs ont adhéré au projet, et déjà l’autre équation s’est imposée : l’approvisionnement de ces unités en poulets au moment de leur fonctionnement.

Jean Paul Fouda Ottou, secrétaire permanent de l’IPAVIC explique que dans le modèle de coopération présenté aux Sud-africains, l’IPAVIC garantit l’approvisionnement par la mobilisation des fermiers qu’on compte greffer au projet. Il souligne aussi qu’à côté de ce modèle, il y a un autre, autonome, qui va développer la production du poulet pour couvrir 60% des besoins et le reste sera pourvu par le marché.

La partie camerounaise a finalisé les études de faisabilité, les sites sont disponibles. Bien plus, le marché est garanti. L’appui de l’Etat est sollicité à hauteur de 350 millions de Fcfa. Le partenaire sud-africain pourrait compléter les investissements, offrir des équipements techniques et la construction des deux sites.

La demande nationale en poulet est estimée à 57 000 tonnes auxquelles il faut ajouter les besoins des pays de l’Afrique centrale. En 2008, la production est chiffrée à 25 000 tonnes destinées au marché national et sous-régional. Le commerce du poulet et dérivés est essentiellement extraverti à cause des prix avantageux à l’extérieur. Du fait des sacrifices consentis par l’Etat pour le développement de cette filière, les exportations doivent à l’heure actuelle être encadrées, en attendant la réalisation des deux projets en cours. Car, il faut le dire, la filière est défiscalisée, sans compter des subventions ponctuelles accordées pour l’importation du maïs. Autant de choses qui profitent à ce jour plus aux consommateurs étrangers. L’industrialisation, soutient Jean Paul Fouda Ottou, sera solution idoine qui augmenterait la production, (on parle 8 000 poulets par jour dans ces unités industrielles en projet), satisferait les besoins nationaux et les opportunités d’affaires.


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