Les membres de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif camerounais ont été installés hier.

Un petit attroupement s’est formé hier à l’entrée de la salle du Hilton hôtel qui a abrité la cérémonie d’installation des membres de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif camerounais (CNOSC). Une dizaine de personnes discutaient sur la crise qui secoue AS Lausanne d’Anguissa, club ayant récemment accédé en première division. Le conflit qui secoue l’association sportive oppose ses deux principaux dirigeants. La crise se traduit notamment par le bicéphalisme à la tête du club. Voilà un dossier chaud. Deuxième cas de conflit. Fovu de Baham menace de boycotter la finale de la Coupe du Cameroun à cause d’une décision de la Fécafoot qu’elle estime inique. Fovu est rétrogradé en deuxième division. Troisième affaire. Racing de Bafoussam veut traîner la Fécafoot au tribunal arbitral du sport à Lausanne en Suisse. Le club de Bafoussam soutient mordicus qu’il a sa place en deuxième division nationale. Quatrième dossier. Trois centres de formation camerounais (KSA, Manewang football club de Manjo, Pyramide de Mfou) revendiquent les retombées du transfert de Stéphane Mbia du Stade Rennais à l’Olympique de Marseille. Cinquième litige. Prosper Nkou Mvondo qui n’avait pas pu présenter sa candidature aux dernières élections à la Fécafaoot considère toujours l’élection de Iya Mohammed comme illégale. L’enseignant de droit a traîné la Fécafoot en justice, au TAS.

Les treize juges de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du CNOSC ne vont pas chômer. A condition que la juridiction soit saisie. C’est dès cet instant qu’elle peut enrôler les affaires. L’utilité de cette structure née en avril 2009 et opérationnelle depuis hier s’impose à tous les acteurs du mouvement sportif camerounais. En installant les treize membres qui la composent, le ministre des Sports et de l’Education physique, Michel Zoah, a insisté sur la « responsabilité, l’équité et l’indépendance » de ces juges. Les personnalités se recrutent dans, leur écrasante majorité, dans les milieux du droit. Magistrats, avocats, juristes, siègent dans ce tribunal habilité à statuer sur les litiges en sport sur le plan national, a souligné Hamad Kalkaba Malboum, président du CNOSC. Le Vice-premier ministre, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Amadou Ali, a assisté à cette cérémonie. Autres présences remarquables, celles du Procureur général de la Cour Suprême, Rissouck A Moulom et de Clément Atangana, président de la Chambre administrative de la Cour suprême. Félix Tonye Mbog, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports est le président d’honneur de cette chambre qui a comme président actif Mevongo Meye Pierre, magistrat et conseiller à la Cour suprême. Les treize juges peuvent donc se mettre au travail.