La pose, la semaine dernière à Ebolowa, de la première pierre d’un l’hôtel, constitue le dernier épisode en date, dans le feuilleton du prochain comice agro6pastoral, prévu du 09 au 14 décembre 2010.

Un « trois étoiles » qui coûtera 10 milliards. Et dont la construction s’achèvera dans douze mois. Avant Baba Hamadou, ministre du Tourisme qui a fait le déplacement pour donner le coup d’envoi symbolique des travaux, en présence du vice Premier ministre de l’Agriculture, Jean Nkuete, le ministre du Développement urbain et de l’Habitat, Clobert Tchatat, est descendu sur les lieux le 13 septembre dernier, pour visiter les chantiers de voirie. Assurément donc, quelque chose bouge à Ebolowa !

Le ballet de hautes personnalités sur le site témoigne de la volonté de mettre les bouchées doubles, pendant que s’égrènent les jours, les semaines et les mois qui nous approchent de la date fatidique de ce grand rendez-vous du monde rural. Un événement transversal qui sollicite plusieurs secteurs à la fois, pour une saine émulation dans une synergie d’ensemble.

Beaucoup a été fait à ce jour : 40 hectares de terrain nettoyés, en cours de viabilisation.Quatre lots de voirie, avec en bonne place une voie de contournement, matérialisés et dont le revêtement en bitume progresse jour et nuit. Dans le secteur de l’eau et de l’énergie, l’on signale la réhabilitation et le renforcement en cours du réseau électrique et la construction d’un château d’eau sur le site des expositions. Les unités de démonstration se mettent elles aussi en place, à l’instar de la mise en terre de plants de cacao et de café, la création d’étangs piscicoles.

Mais le fait est que beaucoup aussi reste à faire pour qu’Ebolowa soit fin prête à accueillir ses hôtes. Parmi ces derniers, quelque 1200 exposants sont attendus. En plus du nouvel hôtel, certaines infrastructures n’auront pas été achevées avant la fin de l’année. Mais déjà des mesures palliatives sont prises pour ne rien ôter au panache de la fête. Dans le domaine de l’hébergement par exemple…

Ces préparatifs si importants, mais accessoires, pour le succès de l’événement, ne devraient pourtant pas occulter l’essentiel. Même si depuis, les premières cuvées de Bertoua, Bafoussam, Bamenda, Maroua, le comice agro-pastoral est l’occasion de doter une ville, voire une région, de nouvelles infrastructures, ce rendez reste avant tout, une vitrine de l’économie rurale. Or, pour l’heure, l’écho des préparatifs de côté-là, demeure d’un silence assourdissant. Pourtant, notre pays compte énormément sur une amélioration de la production agro-pastorale, pour minimiser le gap entre importations et exportations, lorsqu’on sait que la balance commerciale accusait l’an dernier, un déficit de quelque 500 milliards.