La participation du ministère du Développement urbain et de l’Habitat au rendez-vous chinois permet d’étaler le charme des villes camerounaises.
L’enseigne lumineuse fixée au fronton d’un stand renseigne de loin le visiteur qui débarque en ces lieux de la présence camerounaise. Le pavillon du pays des Lions indomptables est situé net à l’entrée réservée aux visiteurs. Une entrée privilégiée pour tous ceux qui vont à la découverte du pavillon Afrique. Un emplacement stratégique dont seuls les organisateurs chinois ont le secret du choix porté sur le Cameroun.
Telle une chefferie traditionnelle, le stand du Cameroun brille par son originalité et son exotisme. La bâtisse est surmontée de deux défenses d’éléphant géantes, symboles de protection et de puissance. Le plancher est recouvert d’une couche de peinture de couleur bleue comme pour indiquer aux nombreux curieux que l’entrée au pays des Manu Dibango, Richard Bona et de Samuel Eto’o Fils peut aussi se faire par la mer. A l’entrée, une grande effigie du président de la République Paul Biya souhaite une chaleureuse bienvenue aux visiteurs. Une fois le seuil franchi, se dressent majestueusement à l’intérieur, des cases mousgoum et bamiléké. Dans un savant mélange de traditionnel et de moderne, une villa cossue trône tout juste à côté. Comme matériaux, paille, bambou et autres essences forestières importées du pays ont été mis à contribution pour montrer la diversité locale. Un pan du mur présente l’habitat, les villes à restaurer et les chantiers réalisés jusqu’ici. Une grande maquette présentant le Cameroun entier avec toutes ses frontières, du nord au sud, de l’est à l’ouest. Louis Désiré Awono, son concepteur, a voulu qu’au beau milieu du stand, trône un arbre symbolique revêtant une trilogie en symbiose avec le sous thème du «Remodelage des communautés urbaines».
D’après cet ingénieur architecte en service au ministère du Développement urbain et de l’Habitat, «autour de cet arbre, il y a la socialisation à travers l’arbre à palabre. A l’époque, les sages se réunissaient autour de l’arbre pour résoudre les problèmes de la cité. Les premiers intellectuels du Cameroun ont été formés à l’école sous l’arbre et c’est eux qui bâtissent les belles villes aujourd’hui; l’écologie pour montrer que si l’on détruit l’arbre, l’on n’aura plus de belles cités et que nos villes doivent être vertes; l’économie parce que pour faire une belle ville, il faut des ressources et l’arbre est une ressource économique.» Bâti sur une surface de 224m2, le stand du Cameroun a été construit trois mois durant par Space Idea, une entreprise chinoise, après quatre mois de conception.
