Selon le chef de l'Etat camerounais, l’Afrique est le seul continent qui risque de ne pas atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement en 2015.

C'est un bilan critique mitigé que le président Paul Biya a dressé hier au cours de la réunion plénière de haut niveau de la 65è session de l’Assemblée générale de l’ONU sur les Objectifs du millénaire pour le développement. Arrivé dans la salle de réunion plénière hier en fin d’après-midi en compagnie de Mme Chantal Biya et des membres de sa délégation, le chef de l’Etat a fait valoir la position du Cameroun dans un contexte où nombre de ses homologues venaient d’intervenir, notamment Ali Bongo Ondimba du Gabon. Peu après le président Biya, le Premier ministre éthiopien a pris la parole. L’Afrique, à cet égard, dans son ensemble, défend une position commune.

Le président Paul Biya a fait observer d’emblée que l’Afrique est le seul continent qui risque de ne pas atteindre les huit objectifs du millénaire pour le développement à l’échéance convenue de 2015. Son argumentaire s’est appuyé sur trois références essentielles sur lesquelles le continent africain et ses partenaires doivent accélérer les efforts. Il s’agit du partenariat mondial pour le développement, de l’accès à l’énergie et enfin de la création des emplois.

S’agissant du partenariat mondial pour le développement, il relève de l’Objectif numéro 8. Il prévoit la mise en place d’un système commercial et financier multilatéral ouvert, réglementé, prévisible et non discriminatoire. Il vise aussi le traitement global du problème de la dette des pays en développement, la coopération avec les industries pharmaceutiques et le secteur privé pour l’accès facile aux médicaments et aux avantages technologiques, particulièrement aux technologies de l’information et de la communication. Le président Paul Biya a toujours dénoncé à cet égard, à la tribune de l’Onu comme devant le corps diplomatique réuni chaque année pour les vœux de nouvel an au palais de l’Unité, l’inéquité et les inégalités dont l’Afrique est victime. Il faut, dit-il, relever les défis du traitement global de la dette, de l’accès aux médicaments essentiels et de la réduction de la fracture numérique

Le second critère est celui de l’énergie. Le déficit énergétique demeure une grande préoccupation du président Paul Biya. Sans l’énergie, point de développement. Point d’amélioration sensible des conditions de vie quotidienne de la population que sont l’électricité, l’accès à l’eau potable, la santé, l’environnement, l’éducation. Car l’énergie facilite l’accès à des conditions de vie moins pénibles, plus agréables. C’est une condition de la production artisanale et industrielle, ainsi que de l’expansion des nouvelles technologies. Les bienfaits de l’énergie sont multiples.

Le président de la République et son épouse ont été accueillis avec enthousiasme lundi à New-York.

Le président Paul Biya s’adresse aujourd’hui à la Réunion plénière de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies, au lendemain de l’arrivée du couple présidentiel camerounais hier en début de soirée à New-York. C’est avec enthousiasme que le chef de l’Etat et Mme Chantal Biya ont été accueillis à New-York. A l’aéroport international JFK, l’ambassadeur du Cameroun à Washington et le Représentant permanent du Cameroun à l’Onu ainsi que leurs épouses, se trouvaient au bas de la passerelle. A l’hôtel Waldorf Astoria, des officiels camerounais et des militants du RDPC étaient présents.

Le président Paul Biya prendra la parole cet après-midi dans le cadre du sommet réunissant du 20 au 22 septembre 2010, les dirigeants du monde venus évaluer la mise en œuvre de huit Objectifs du Millénaire qui sont les suivants : 1- Réduire l’extrême pauvreté et la faim ; 2- Assurer l’éducation primaire pour tous : voilà pourquoi le Cameroun a décidé la gratuité de l’école primaire ; 3- Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ; 4- Réduire la mortalité infantile ; 5- Améliorer la santé maternelle ; 6- Combattre le VIH/sida , le paludisme et d’autres maladies ; 7- Préserver l’environnement ; 8- Mettre en place un partenariat pour le développement. Au niveau ministériel, les travaux ont commencé le week-end dernier avec la participation de membres du gouvernement camerounais.

Il y a dix ans, en septembre 2000, le président Paul Biya avait participé à l’adoption par l’Assemblée générale de l’Onu, lors du rendez-vous baptisé Sommet du Millénaire, du plan mondial d’élimination de la pauvreté jusqu’en 2015. Il avait alors fait entendre la voix du Cameroun et les perspectives dans les domaines énumérés. Le chef de l’Etat prendra la parole du seconde fois cette semaine, jeudi prochain, le 23 septembre.

A l’invitation de Son Excellence Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Son Excellence Paul Biya, président de la République du Cameroun, se rend ce jour [hier – NDLR] lundi 20 septembre 2010 à New-York en compagnie de son épouse, Madame Chantal Biya, où il prendra part aux travaux de la 65e session ordinaire de l’assemblée générale des Nations Unies.

Le chef de l’Etat est accompagné dans ce déplacement d’une suite officielle composée des personnalités ci-après désignées. Il s’agit de :

MM. Henri Eyebe Ayissi, ministre des Relations extérieures ;

- Martin Belinga Eboutou, Directeur du Cabinet civil de la présidence de la République ;

- René Sadi, ministre chargé de mission à la présidence de la République ;

- Mengot Victor Arrey-Nkongho, ministre chargé de mission à la présidence de la République ;

- Essimi Menye, ministre des Finances ;

- Louis Paul Motaze, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire ;

- André Mama Fouda, Ministre de la Santé publique ;

Mme Youssouf, née Hadidja Alim, ministre de l’Education de base ;

MM. Luc Sindjoun, conseiller spécial à la présidence de la République ;

- Joseph Charles Bienvenu Foe Atangana, ambassadeur du Cameroun aux Etats-Unis d’Amérique ;

- Michel Tommo Monthé, ambassadeur, représentant permanent du Cameroun auprès des Nations Unies ;

- Anatole Nkou, ambassadeur, représentant permanent du Cameroun auprès de l’office des Nations Unies à Genève ;

- Simon Pierre Bikele, chef du protocole d’Etat ;

- Capitaine de Vaisseau Joseph Fouda, aide de camp du président de la République.

Le directeur du Cabinet civil

(é) Martin BELINGA EBOUTOU

Manhattan, couleur Cameroun

Au moment de son installation à l’hôtel Waldorf, le couple présidentiel a été chaleureusement salué hier par la communauté camerounaise.

Un air de Cameroun dans le vent frais de ce mois de septembre à Manhattan. 18h hier. Alors que le couple présidentiel prend ses quartiers à l’hôtel Waldorf Astoria, des militants Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) entonnent à tue-tête, un air célèbre. Le refrain désormais international « Zaminamina Zangalewa » se fait entendre à une bonne centaine de mètres aux alentours. Au milieu de cette ville de New-York plus que jamais enveloppée dans son manteau de carrefour de la planète, les Camerounais ne manquent pas de faire entendre leur voix. Ils ont donc opportunément saisi l’occasion de l’arrivée ce lundi soir du couple présidentiel, pour faire sentir la présence de leur pays. De quoi étonner les Américains, notamment les nombreux policiers commis pour la sécurité des personnalités. Eux qui ont récemment découvert cette chanson populaire.

Paul et Chantal Biya qui arrivent au Waldorf autour de 17h55 sont accueillis dans cette chaleur. Pagnes et écharpes du RDPC bien en évidence, drapeaux vert-rouge-jaune au vent, chansons du pays… La communauté camerounaise a plutôt été fidèle à la tradition. Ce qui a visiblement plu au chef de l’Etat et à la première dame, Chantal Biya, particulièrement radieux hier à leur arrivée.

Le président de la République et son épouse ont ensuite eu droit à un accueil plus protocolaire à l’intérieur de l’établissement où ils résident tout au long de leur séjour new-yorkais. Bouquets de fleurs, mots de bienvenue de deux adorables enfants, avant de serrer la main de quelques membres de la suite officielle, dont les ministres des Relations extérieures, des Finances et de l’Education de base. Mais aussi des personnels de la Mission permanente du Cameroun aux Nations unies. Tout cela a mis une ambiance inhabituelle à l’intérieur et autour du Waldorf. Une atmosphère comme au pays, avec comme souvent des militants pour réitérer un certain appel : « Paul Biya, encore 10 ans ! »

Yves ATANGA

Burning Issues

President Paul Biya who arrived in New York yesterday, September 20, 2010 will be attending a summit that is of special importance and significance as far as the realities of effective globalisation and peace are concerned. Convened by the UN General Assembly and chaired by the Assembly’s incoming and out-going Presidents, H.E Joseph Deiss of Switzerland and H.E Dr Ali Abdussalam Treki of Libya, the session, among other burning issues, focuses on the Millennium Development Goals (MDGs) initiated and launched in 2000.

With only five years to get to 2015 when the MDGs were targeted to have reduced, if not considerably alleviated poverty, combated effectively AIDS, Malaria and TB and improved on infrastructure, the MDGs though greeted with cynicism at its launch is today said to have at least had some breakthroughs. Malaria, measles and TB controls are said to have given some meaning to the MDGs initiative.

Besides, there is no doubt that despite destruction still going on in Somalia, the situations in Sierra-Leone, Liberia, Dafur and the Congo are no longer very disturbing and alarming. Despite all that can be considered evident progress towards meeting the MDGs target in 2015, many observers believe a lot more has to be done as far as trade, infrastructure, environmental protection, socio-economic development and the prevention of epidemics are concerned.

With about 140 World Leaders attending the 65th session of this UN General Session, including President Paul Biya of Cameroon, and with a variety of socio-economic presentations, we do not need to doubt the importance of the summit. As far as the challenges of the MDGs and the contributions of individual nations are concerned, President Biya is one of those Heads of State to present papers. Another high point of his presence in New York before the end of the General Assembly session is that the Cameroon leader and the Secretary General would chair one of the debate sessions.

The challenge for all member nations of the UN is therefore to give the MDGs the meaning the initiative deserves. That is what the Cameroon Head of State accompanied by a strong entourage to the UN will be seeking to define in New York.

SHEY Peter MABU