Face aux incompréhensions des usagers, l'administration douanière réajuste la procédure.
Nexus +. Ce n’est pas la marque d’une nouvelle voiture ou d’une dernière invention Hi-tech venue de la Silicon Valley. Il s’agit simplement de la reconceptualisation du système élaboré en 2009 par la Douane camerounaise pour un meilleur traitement des opérations de transit, appelé Nexus. C’est le dispositif de suivi par GPS des marchandises sous Douane. Un an plus tard, des ajustements étaient nécessaires vu les difficultés rencontrées sur le terrain. Nexus + est né.
Et quelles difficultés ! À la Douanes camerounaise, on estime que « chacun ne joue pas son rôle ». « Si chaque acteur le faisait, on devait avoir moins de maux de tête et de cauchemars », estime le directeur général des Douanes, Minette Libom Li Likeng. Entre le transporteur, le commissionnaire agrée en Douane, l’agent des Douanes, des éclaircissements sont nécessaires. Des séminaires de formation ont eu lieu entre-temps pour améliorer la donne. Des résultats positifs ont été enregistrés. Note de la direction générale des Douanes : insuffisant. Hier, à l’occasion du lancement de Nexus +, les préoccupations de chaque catégorie ont été prises en compte et toutes les parties ont parle sans langue de bois, au cours d’une réunion à huis clos dans les locaux de l’ex direction générale des Douanes à Douala.
Parmi les goulots d’étranglement, on relève cependant que, dans les corridors conventionnels, trop de vieux camions sont en circulation, les délais d’atteinte du check-point de Yassa sont longs. « Certains font 30 jours pour arriver à Yassa en partant du Port. Qu’on porte la marchandise et le GPS quand on est prêt à partir », martèle le Dg des Douanes. Fouda Fouda Gallus, président du syndicat national des transitaires, transporteurs et acconiers du Cameroun estime pour sa part que c’est la continuité. « On jetait un peu le tort sur les uns et les autres. Depuis Sydonia, les commissionnaires agréés en Douanes n’ont plus de problèmes. Mais Nexus + vient corriger les erreurs et ajuster le système », estime-t-il.
« Nous avons lancé en 2009, Nexus, avec beaucoup d’attentes en terme de facilitation et de sécurisation. Un an plus tard, on s’est rendu compte que nous n’avions pas totalement atteint les objectifs, le travail n’était pas bien fait au niveau des acteurs. On s’est réunis, il y a eu des griefs et des propositions. Et le Minfi a eu l’autorisation du chef de Gouvernement pour qu’on puisse reconceptualiser le principe en y mettant de la lisibilité et de la transparence. Quand on a identifié les goulots d’étranglement, on a donc montré comment Nexus + est la solution à tous leurs problèmes », explique le DG des Douanes.
Selon elle, dans Nexus +, tout le monde partage l’information au même moment que la Douane. « Les mains levées de caution pourront être délivrées, dès que la marchandise a traversé la frontière. Parce que le chef de bureau en charge des mains levées de caution aura l’information, le commissionnaire en Douane aura l’information. Concernant les problèmes des PV, de passage à Yassa et autres, désormais, on porte le GPS quand on est prêt à voyager. Il n’est pas question de l’avoir et de se balader encore dans la ville », a-t-elle relevé. Place maintenant à l’application sur le terrain.
