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Secrétaires généraux des ministères: Quel poids?

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Secrétaires généraux des ministères: Quel poids?
Pivotal Figures in ministries
Ce que disent les textes
Interview M. Remy Simb
Calife, ego, service public
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Secrétaire général de ministère, c’est un grand poste de responsabilité ; c’est aussi le tremplin pour aller plus loin. Beaucoup l’ont sans doute oublié : en juillet 1965, le secrétaire général du ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Culture avait pour nom Paul Biya.

Par un décret présidentiel signé le 31 août 2010, quinze départements ministériels ont été touchés par un vaste mouvement nommant des secrétaires généraux en leur sein. Lorsqu’on connaît la place centrale qu’occupe un secrétaire général dans un ministère, et si l’on s’en tient à la quantité et surtout à la qualité de ces hauts commis de l’Etat, on ne peut que s’en réjouir. Ils apporteront indubitablement une dynamique nouvelle à ces administrations. Secrétaire général de ministère, c’est un grand poste de responsabilité ; c’est aussi le tremplin pour aller plus loin. Beaucoup l’ont sans doute oublié : en juillet 1965, le secrétaire général du ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Culture avait pour nom Paul Biya.


Dans un ministère, le secrétaire général c’est véritablement l’homme à tout faire : même si son pouvoir peut différer d’un ministère à un autre, ses attributions demeurent invariablement les mêmes. Principal collaborateur du ministre, il suit l’instruction des affaires du département et reçoit du ministre les délégations de signatures nécessaires. Cinq grandes missions lui sont assignées : il coordonne l’action des services de l’administration centrale et des services déconcentrés et tient, à cet effet, des réunions de coordination dont il adresse le procès-verbal au ministre; il définit et codifie les procédures internes du ministère ; il veille à la formation permanente du personnel et organise, sous l’autorité du ministre, des séminaires et des stages de recyclage, de perfectionnement ou de spécialisation en liaison avec le ministre chargé de la fonction publique ; il suit, sous l’autorité du ministre, l’action des services rattachés dont il approuve le programme d’action et reçoit les comptes rendus d’activités ; il veille à la célérité dans le traitement des dossiers, centralise les archives et gère la documentation du ministère. Comme on peut le constater, le secrétaire général est vraiment la cheville ouvrière de ces administrations.

Conflits de compétence

Pour abattre ce travail de fourmi, le secrétaire général a besoin de la collaboration de tous. Voilà sans doute pourquoi toute l’administration est hiérarchiquement placée sous son autorité. Evoluant sous l’ombre du ministre, voire d’un ministre-délégué ou d’un secrétaire d’Etat, le secrétaire général n’est pas tout à fait un homme de l’ombre. Il jouit en réalité d’un grand pouvoir. C’est lui qui gère au quotidien le ministère. Mais voilà, généralement, les textes ne valent que ce que valent les hommes chargés de les appliquer. Il n’est donc pas rare que des conflits de…compétence naissent entre le ministre et son secrétaire général, entre celui-ci et les directeurs placés sous son autorité. Et c’est souvent lui, le secrétaire général, qui fait les frais de cette impitoyable lutte de clans qui dans certains départements ministériels, laisse des traces indélébiles.

Souvent coincé entre une administration parfois indocile et ces puissants de l’ombre, ceux qu’on appelle dans les ministères, les « hommes du ministre », le SG voit alors son autorité prendre un sacré coup. Il ne peut donc que manifester sa mauvaise humeur en constatant que le lien technique entre lui et sa hiérarchie a bel et bien disparu. Pour les plus courageux, c’est souvent l’empoignade. Pour les autres, c’est l’indifférence qui est en réalité la forme la plus évoluée de la haine. La plus sournoise aussi. Dans les deux cas, la collaboration nécessaire dans toute administration s’évapore ; des camps se forment et se reforment jusqu’à ce que l’un des deux s’en aille du ministère.



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