Intervenant mardi soir au cours de la rencontre de haut niveau initiée par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le président Paul Biya a articulé sa vision sur les OMD autour de trois éléments qui lui semblent essentiels à leur réalisation. Il s’agit de la mise en place d’un partenariat mondial pour le développement, de l’accès à l’énergie et de la création d’emplois. Sans surprise, le chef de l’Etat a particulièrement insisté sur l’accès à l’énergie comme facteur déterminant de la réalisation des OMD. En maintes occasions depuis l’entame en 2004 de son second septennat placé sous le signe des Grandes Ambitions, le président de la République n’a eu de cesse de prôner le pari énergétique comme catalyseur le plus à même de booster le développement de notre pays.
Assurément, avec le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), le Cameroun s’est donné les meilleures chances de réalisation des OMD, si ce n’est à l’échéance convenue (2015), du moins dans les dix prochaines années. En effet, le DSCE qui sert de cadre de référence à l’action gouvernementale pour la période 2010-2020, fixe les objectifs de la première phase de la vision à long terme du développement du Cameroun et définit les stratégies pour les atteindre. Dans son message inaugural de la célébration des cinquantenaires de l’indépendance et de la réunification du Cameroun le 17 mai dernier, le président Paul Biya a qualifié le DSCE de «véritable plan décennal de développement […] (qui) vise essentiellement à redynamiser notre situation économique et par ce moyen à stimuler l’emploi et faire reculer la pauvreté».
En bonne place dans le DSCE figure le programme de développement du secteur de l’énergie. Le Cameroun veut notamment être en mesure de doubler sa production d’énergie électrique d’ici 2015 et de la tripler d’ici 2020. Le barrage hydro-électrique de Lom-Pangar, le barrage de Memve’ele, la centrale à gaz naturel de Kribi, la mini-centrale de Mekin sur le Dja, autant de projets dont les travaux de construction sont lancés cette année. De quoi satisfaire à moyen terme les attentes fortes des industries et des ménages.
Le DSCE met tout aussi logiquement l’accent sur le développement des secteurs productifs et des infrastructures sans lesquels l’on ne saurait envisager l’amélioration des conditions de vie des populations. L’énergie apparaît à bien des égards comme l’atout grâce auquel le Cameroun devrait remporter la difficile mais jouable partie au bout de laquelle il sortira du sous développement pour entrer dans la modernité.
