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Dossier de la Rédaction

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Une nouvelle station d’épuration au Camp-sic Messa

Conçu par un architecte sénégalais, l'ouvrage essentiellement à base d’éléments de la nature fonctionne depuis deux mois.

« Elle a une capacité et une durée de vie illimitée ! Le système est entièrement anaérobie, c’est-à-dire qu’elle n’a pas besoin de machines ni d’électricité pour fonctionner. Juste des éléments de la nature et une petite technique d’agencement ». Cissé Souleymane parle de son ouvrage avec beaucoup de passion. L’architecte sénégalais achève là pour la deuxième fois à Yaoundé, la réalisation et la construction d’une station d’épuration des eaux usées, suivant un mécanisme qu’il a personnellement mis au point. Pour lui, « le sol est le meilleur épurateur qui existe. Il est temps de se retourner vers la nature et la laisser se recycler par elle-même».

Cela dit, c’est vendredi dernier que la nouvelle station d’épuration du Camp-sic Messa a été provisoirement réceptionnée par la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY). En réalité, les travaux de réhabilitation de la dite station, lancés en janvier dernier par la CUY, ont été réalisés sur fonds du ministère du Développement urbain et de l’Habitat, à hauteur de 480 millions de F. Selon Cissé Souleymane, « la construction d’une station d’épuration électromécanique, comme celle qui était là avant, coûte à ce jour pas moins de 1,5 milliards de F. Sans compter l’entretien qui va chercher autour de 5 à 6 millions de F le mois», explique-t-il. Alors que dans la station telle qu’aujourd’hui construite pour le Camp-sic Messa, les eaux impures issues des fosses septiques et puisards arrivent dans le système via des canalisations. Elles sont tamisées deux fois, question de capter les déchets plastiques notamment, puis retenues sur les matériaux filtrants constitués de deux couches de graviers et sable Sanaga, ensachées dans plus de 65.000 sacs enterrés dans le sol. Au dessus, l’on plante des arbres dont les racines vont aller se nourrir des déchets bio dégradables déposés sur les sacs enfouis dans le sol. « Tout ce qu’il reste à faire c’est le reboisement la surface tous les 5 ans, pour remplacer les arbres qui auront vieilli», souligne le concepteur. Le même système existe déjà au Centre hospitalier d’Essos (CNPS), à module un peu plus réduit. La nouvelle station est pourvue d’une cuve de captage de 60.000 l, mais tout ce qui est traité est immédiatement évacué, d’où sa dimension de captage illimitée.

Les eaux qui ressortent de la station d’épuration de Messa sont déversées dans la nature. Un gâchis, selon Cissé Souleymane. « Si on pouvait construire une usine de traitement, ces eaux seraient directement renvoyées dans les ménagements et le cycle sera plus complet ». Mais en attendant, après le Camp-sic Messa, le projet de réhabilitation des stations d’épurations des eaux va se poursuive par la Cité verte, Biyem-assis, Camp-sic Mendon, etc.



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