Le directeur général a présenté hier à Yaoundé les résultats obtenus après six mois d’expérimentation dans son administration.
Aujourd’hui, 83% des déclarations sont liquidées à Douala Port I (bureau spécialisé dans l’importation des marchandises destinées à la consommation), le jour même où ils sont enregistrés. Le temps de traitement des dossiers est passé de 18 à 4h. A Douala port V (bureau spécialisée dans l’importation des matériels roulants), il est passé de 11 à 5 h. Ce sont là quelques fruits obtenus depuis l’entrée en vigueur en février 2010 des contrats de performance instaurés dans ces deux bureaux de douane qui représentent 76% des recettes douanières. L’un des huit indicateurs permettant d’obtenir ces résultats est le temps mis au travail par un inspecteur de douane. Cet indicateur révèle qu’entre février et août 2010, l’inspecteur le plus rapide traite 18 fois plus de déclarations que l’inspecteur le plus lent. Et jusqu’ici, le nombre d’inspecteurs qui ont rempli leur engagement vis-à-vis des contrats est allé crescendo.
Les personnes présentes hier dans la salle des conférences du ministère des Finances ont apprécié la qualité du travail effectué par la direction générale des douanes. Jean Tchoffo, le secrétaire général de ce ministère qui présidait la cérémonie, a inscrit cette performance au crédit de la gestion axée sur les résultats prescrite par le nouveau régime financier. « J’ai le sentiment que les délais de passage des marchandises au port de Douala seront améliorés », a-t-il déclaré. Ce qui paraît possible pour Minette Libom Li Likeng, le directeur général des Douanes. « Les délais de passage devraient être réduits. Nous comptons engager ces contrats de performance avec les opérateurs économiques », a-t-elle déclaré. Une performance qui se ressent dans les caisses de l’Etat. « Ces prouesses managériales nous permettent, pour l’avenir, de pousser nos prévisions à 43 milliards de F au lieu de 41 milliards de F comme par le passé », a expliqué Serges Abouem, le directeur du Trésor.
C’est donc une expérience réussie pour la douane camerounaise. Une délégation s’est rendue hier soir à Bruxelles pour présenter cette expérimentation à l’Organisation mondiale des Douanes (OMD). La semaine prochaine, elle sera à Washington pour le même exercice, cette fois là, devant la Banque mondiale qui apporte son appui à l’initiative. La direction générale des douanes entend étendre les contrats de performance à deux autres bureaux de douane du pays. Ceci pour respecter l’approche pragmatique dans laquelle s’inscrit cette initiative. On pense déjà à une généralisation des contrats de performance à toute l’administration.
