L’agenda de la première dame, alternant l’utile et l’agréable, n’a pas été de tout repos.

Le séjour de la première dame à New-York au cours de l’Assemblée générale des Nations unies, c’est une succession d’images fortes. Avec au premier plan, celle d’une épouse présente. C’est d’abord aux côtés du chef de l’Etat, qu’on a vu Chantal Biya. Chaque fois que le président de la République devait prendre part aux travaux et faire entendre la voix de son pays, elle était là pour l’accompagner. La première dame a ainsi marqué de sa présence, la Réunion plénière de haut niveau de la 65è session de l’Assemblée générale de l’ONU sur les Objectifs du millénaire pour le développement et à l’ouverture du débat général. Au-delà de l’épouse, c’est la mère de famille qu’on a plutôt bien remarquée dans la salle de l’Assemblée générale.

L’épouse du chef de l’Etat va ensuite se consacrer aux activités du programme spécial des premières dames. Avec deux temps forts autour de Ban Soon-Taek, l’épouse du Secrétaire général de l’Onu et de Michelle Obama, l’épouse du président des Etats-Unis d’Amérique. Un thé jeudi après-midi, et une excursion vendredi à la périphérie de New-York ; de quoi resserrer les liens d’amitié entre les premières dames venues des cinq continents. Et ouvrir un cadre de réflexion sur le rôle des femmes face aux défis de la planète. Changements climatiques, santé de la mère et de l’enfant, éducation pour tous… Ces sujets et bien d’autres ont été abordés au cours de ces rencontres enrichissantes auxquelles la première dame du Cameroun a fait remarquer sa présence, une fois de plus. Comme leurs hôtes, les épouses de chefs d’Etat s’imposent de plus en plus comme des actrices de poids aux côtés de leurs époux. Et ces rencontres visent à mettre ensemble et à donner plus d’impact à leurs actions reconnues, mais encore un peu dispersées.

Chantal Biya Joins a Farm-to-Table Launch

The First Lady participated in a healthy eating initiative excursion at the Stone Barns Centre organised by First Lady of the United States, Michelle Obama.

September 24, 2010 in New York was a day for Mrs Chantal Biya to learn restorative farming techniques and the importance of fresh, healthy and sustainable food. The First Lady of Cameroon was down on the farm alongside over 15 First Ladies visiting the Stone Barns Centre for Food and Agriculture in Pocantico Hills, which is a non-profit farm and education centre about north of New York City. The First Spouses were responding to an excursion invitation from the United States First Lady, Michelle Obama. For over four hours, Michelle Obama used the occasion to showcase her healthy eating initiative as she welcomed spouses of world leaders to tour the farm and then treated them to a seasonal lunch featuring items such as “sungold” tomatoes, chicken with eggplant and ratatouille from the White House kitchen garden and eggs harvested minutes earlier from the farm’s chickens.

After boarding a bus from the Manhattan Cruise Terminal to the Stone Barns Centre, the spouses, who came from places as diverse as Cameroon, Mongolia, Swaziland and Latvia, toured the Stone Barns Centre with the assistances of the Executive Chef of Blue Hill restaurant, Dan Barber, talked with students from JFK Magnet School and Pocantico Hills Central School and ate a farm-to-table lunch.

The spouses were later introduced to the Center’s children’s education programme where local third graders from Pocantico Hill School and JFK Magnet School demonstrated their experiences in hands-on-farming, helped prepare the lunch for the First Ladies by harvesting vegetable and collecting eggs from pasture-raised hens. At the herb garden, Mrs. Obama told the kids, “We are counting on you for our lunch today!” The White House Kitchen garden inspired the day’s event which led to the development of Let’s Move! United States’ First Lady’s initiate to raise a healthier generation of kids. A key component of the initiative is school education. Stone Barns Center is an example of what can be done when local businesses, local farms, and neighborhood schools work together to educate children.

Addressing the spouses, Mrs. Obama, emphasized the importance of children learning directly about the food they eat. "Many kids may never learn that ketchup comes from a tomato and French fries from a potato," Mrs. Obama said. This is because they are disconnected from the food they eat. Mrs. Obama noted that childhood obesity is not just an American challenge. According to her, many of the First Ladies are seeing the same issues in their own countries and she believed they are working hard on nutrition and education. “My hope is that we can continue to partner and have conversations so that this local campaign becomes a national conversation in so many ways”, Michelle Obama told her peers. Mrs Chantal Biya and her peers from other countries left the farm only well fed and also presents. Mrs. Obama presented each with a Maplewood basket containing pickled, hand-picked goods from her Kitchen Garden; chamomile seeds, also from the garden, a clay tea canister, and a soy candle with a silver imprint of the White House on both sides.

Brenda YUFEH

Les premières dames goûtent au «bio»

Nourriture locale et de saison, préparée à partir de denrées cultivée sur place. Voilà ce à quoi les premières dames ont eu droit vendredi dernier. Elles étaient les invitées spéciales de Michelle Obama. Et la première dame américaine a choisi le cadre très original du Stone Barns Center, immense complexe agricole situé à Pocantico Hills, à une cinquantaine de kilomètres de New-York. C’est là qu’elle a reçu ses homologues présentes aux Etats-Unis pour la 65è Assemblée générale des Nations unies. Au menu : une excursion dans ce centre présenté comme l’un des fleurons de la lutte pour une alimentation saine et durable, fruit d’une agriculture utilisant le moins possible de produits chimiques.

C’est par une belle journée que la caravane a quitté Manhattan vendredi matin, avec dans ses rangs une Chantal Biya visiblement très enthousiaste. La première dame du Cameroun s’est jointe à ses sœurs, pour aller à cette espèce de « pèlerinage ». Et c’est avec joie qu’elle a retrouvé l’hôte du jour. Entre Mmes Biya et Obama, le courant passe plutôt bien. Les images des retrouvailles entre les deux first ladies parlent pour elles. Ce cliché de chaleur et de spontanéité a d’ailleurs été choisi par plusieurs sites Internet et organes de presse rapportant cette excursion.

Michelle Obama a ensuite conduit ses convives dans les couloirs et allées du complexe. Et les premières dames ont touché du doigt les efforts fournis en faveur d’une alimentation « bio ». Elles ont par exemple pu voir à l’œuvre des enfants des écoles primaires partenaires, dans les plantations de légumes. Démonstration d’entretien des cultures et de récolte de laitue. Ensuite, place à table ! Les invitées de la first lady américaine ont pris part à un déjeuner maison, servi au Blue Hill, l’un des restaurants « bio » les plus réputés d’Amérique. L’établissement situé au sein du Stone Barns Center offre une cuisine qui met en valeur les fruits du travail des agriculteurs du centre.

L’excursion, très appréciée par les premières dames, s’est déroulée dans une ambiance très détendue. Elle a en tout cas, permis d’atteindre l’objectif fixé par les organisateurs : faire prendre connaissance des vertus de l’agriculture durable. Car, comme le note Jill Isenbarger, directeur du centre, « les enfants sont la prochaine génération de décideurs et l’avenir de notre alimentation leur appartient. » Créé en 2004 sur un site appartenant à la famille Rockfeller, le Stone Barns Center est une institution à but non lucratif dont l’objet est la promotion de l’agriculture et de la recherche. Ses activités tournent autour de trois grands centres d’intérêt : plaidoyer pour une alimentation sans produits chimiques, formation des agriculteurs, éducation des enfants sur l’origine des aliments qu’ils mangent. Le centre financé par des donateurs divers, reçoit plus de 100.000 visiteurs par an. Après cette expérience, les premières dames qui sont avant tout des mères pourront éventuellement prolonger ce plaidoyer dans leurs pays respectifs.

Yves ATANGA