Les exploitants ont jusqu’au 30 septembre pour se conformer au décret du Premier ministre, règlementant ce secteur.

Le secteur des motos taxis, dans la ville de Garoua, selon des données fournies par le secrétaire général de la Communauté urbaine de Garoua, Adamou Baba Garoua, génère en moyenne par an, environ 400 millions de chiffre d’affaires. Une raison suffisante pour que les autorités administratives et municipales de la métropole régionale du Nord prêtent une oreille attentive à tout ce qui concerne ce secteur d’activité. C’est la raison qui a, entre autres, motivé le préfet de la Benoué, Zang III, à convier, le vendredi dernier, les exploitants et conducteurs de motos taxis exerçant dans la cité de Garoua à une séance d’explication et de sensibilisation sur le décret n° 2008/3447/PM du 31 décembre 2008 fixant les conditions et modalités d’exploitation des motocycles à titre onéreux. Le cadre de la concertation : l’esplanade de l’hôtel de ville de Garoua. Aux côtés du préfet de la Benoué, les sous-préfets des arrondissements de Garoua I, Garoua II et Garoua III, les responsables des forces du maintien de l’ordre, le secrétaire général de la Communauté urbaine de Garoua, Adamou Baba Garoua entre autres. Une rencontre qui s’est avérée d’autant plus nécessaire que le secteur des motos taxis, dans la cité capitale du Nord, est marqué par l’anarchie et l’illégalité dans laquelle exercent nombre de promoteurs.

Selon les déclarations du chef de service des transports urbains de la Communauté urbaine, 1.750 moto-taximen se sont, à la date du 24 septembre 2010, régulièrement fait enregistrer sur un total estimé à 5.000 motocycles opérant dans la ville. Après avoir largement expliqué aux propriétaires et conducteurs des motos taxis les textes règlementaires régissant leur secteur d’activité et, porté à leur connaissance les concessions faites part les autorités de la place, le préfet Zang III les a conviés, respectivement, à se conformer à la réglementation en vigueur. Après la série de réunions de concertation, d’explication et de sensibilisation menée jusque-là, précisera-t-il, le temps est venu de passer à la phase répressive. Les exploitants et conducteurs de motos taxis, a-t-il indiqué, ont jusqu’au 30 septembre prochain pour se mettre en règle. Car, à compter du 1er octobre 2010, seront lancées des contrôles systématiques à travers toute la ville de Garoua. Tout comme il les a invités à dénoncer les tracasseries de quelque nature que ce soit dont ils pourraient éventuellement faire l’objet. Le moins que l’on puisse dire c’est que le message du n° 1 de la Benoué est bien passé. Et pour l’illustrer, les motos taximen l’escorteront de l’hôtel de ville jusqu’à son cabinet.