Le ministre des Forêts et de la Faune a présidé ce lundi à Yaoundé, l’ouverture des festivités marquant la journée mondiale du tourisme.

La réserve naturelle du Dja, classée site du patrimoine mondial de l'Unesco, le parc national de Waza (170 000 ha) , les chutes d'Ekom Nkam (80 m), le Sultanat de FoumbanLobé, où l'on peut faire une balade en pirogue traditionnelle avec ses berges luxuriantes et ses chutes, difficile d’être exhaustif sur le potentiel touristique camerounais. C’est l’Afrique en miniature, le tout en un. (bâti en 1917), les chutes de Mami Wata à Dschang , la rivière

Cette année, la journée mondiale du tourisme s’est célébrée sur le thème « Tourisme et diversité biologique ». Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) qui a choisi d’orienter la réflexion vers la biodiversité, « il existe un lien direct entre la diversité biologique et le tourisme, avec des régions naturelles dont la beauté exceptionnelle attire des foules de visiteurs. Ainsi, la diversité biologique constitue un des plus grands atouts du tourisme et est essentielle à sa croissance sur le long terme ». Un choix ciblé. Cette année, qui est l’année internationale de la diversité biologique, offre une excellente occasion d’appeler l’attention sur la nécessité urgente de préserver la biodiversité pour protéger les richesses, la santé et le bien-être des peuples dans toutes les régions du monde

Selon le ministre des Forêts et de la Faune, qui a ouvert les manifestations hier à Yaoundé, « la vitalité du tourisme au Cameroun passe, entre autre, par une meilleure préservation des charmes dont il est doté ». Citant un rapport de l’OMT, Elvis Ngolle Ngolle a déclaré qu’en l’an 2020, 1,561 milliard de touristes vont se déplacer à travers le monde. La pression sur la nature et la biodiversité va donc aller grandissante. 22% de mammifères et plus de 13% d’oiseaux sont menacés d’extinction et les activités humaines en sont la principale cause, avec les problèmes de braconnage et de trafic d’espèces rares notamment.

Cependant, au-delà de la protection de la biodiversité, les obstacles au développement du tourisme au Cameroun sont nombreux. Les acteurs de ce secteur peuvent ainsi citer le coût des vols jugé trop élevé, la difficulté d'obtenir des visas, les tracasseries policières et douanières, le déficit de capacités hôtelières, l'absence d'aménagement sur les sites susceptibles de recevoir des touristes et le déficit de promotion de la destination. Le ministère du Tourisme garde néanmoins intact son ambition de faire du Cameroun une destination touristique au sens de l’OMT. Il est en clair question d’atteindre et de franchir la barre des 500.000 visiteurs l’année.

Tourisme : Rendements encore mitigés dans le Nord

Un constat peu satisfaisant a été fait lundi, à l’occasion de la célébration de la 31è édition de la Journée mondiale du Tourisme à Garoua.

Malgré les problèmes auxquels fait face le secteur touristique dans le Nord, la région n’en demeure pas moins une destination touristique de prédilection pour nombre de touristes débarquant au Cameroun. La région du Nord souffre en effet de problèmes de desserte, de la cherté et de difficultés de voyage pour cette destination, que l’on emprunte la voie aérienne, terrestre ou ferroviaire, ... Néanmoins, le Nord jouit d’atouts touristiques indéniables. La région regorge en effet de sites touristiques pittoresques, à l’instar des parcs nationaux de Bouba Ndjidda et de la Benoué, dans le Mayo Rey, ainsi que de celui du Faro, dans le département du Faro. Il dispose aussi de nombreux établissements et agences de tourisme et d’autant d’établissements d’hébergement et de restauration. Sur le plan économique par exemple, les structures d’hébergement et de restauration du Nord ont enregistré, au terme du premier semestre 2010, 20.759 touristes, contre 20.408, à la même période, l’année dernière. Pour un montant de près de 80 millions de francs versés au trésor publics, au titre des impôts et taxes ; contre 71, 27 millions encaissés en 2009.

Se référant au thème de la présente édition, à savoir « Tourisme et diversité biologique », le secrétaire général des services du gouverneur de la région du Nord, Fritz Dikosso-Seme, a fait savoir à l’assistance que ce thème était une interpellation pour tout un chacun. Et le représentant du gouverneur du Nord de rappeler que chacun d’entre nous contribue, de manière directe ou indirecte, à la dégradation et la destruction de la biodiversité. D’où le vibrant appel par lui lancé pour un changement de comportement des uns et des autres.

La journée du 27 septembre a d’ailleurs constitué l’apothéose d’une semaine particulièrement riche en activités, organisés par la délégation régionale du Tourisme du Nord. Activités, lancées le 18 septembre dernier à travers l’élection de la Miss Tourisme 2010 du Nord. Match des incollables, table ronde, excursion dans certains sites touristiques de renommée de la région, marche sportive et autre soirée culturelle ont constitué l’essentiel du menu de cette 31è édition dans le chef-lieu du Nord. Des activités particulièrement courues. Ce, à la grande satisfaction du délégué régional du Tourisme pour le Nord, Lydie Fandaï.

Daniel IBRAHIMA