L’ancien ministre Garga Haman Adji et ses deux collaborateurs traquent la corruption dans le secteur de l’éducation du 27 au 29 septembre 2010.

C’est par une séance de travail dans les services du gouverneur de l’Adamaoua que l’ancien ministre Garga Haman Adji, membre de la Commission nationale anti-corruption (Conac), a entamé sa visite de travail de deux jours dans la ville de Ngaoundéré le 27 septembre. Accompagné de deux personnalités: Ali Kirna, ancien délégué régional de l’éducation nationale du grand Nord de l’époque, selon l’hôte du jour, est celui qui a choisi le site de l’actuelle Université de Ngaoundéré et Sanda Clément, employé à la Conac. Une petite équipe qui va descendre dans les écoles, lycées de la ville et le campus de Dang. Prenaient part à cette séance de travail restreinte : le secrétaire général de l’Université, le Pr Tientcheu André, représentant le recteur Paul Henri Amvam Zollo, empêché ; le sous-directeur des affaires générales à la délégation régionale des enseignements secondaires, Zanga Victoir, représentant son délégué en mission et le chef de service du personnel, Mme Wanda Wandji, représentant le délégué régional de l’Education de base, absent et injoignable.

Premières remarques de Garga Haman Adji : « Ce n’est pas bon que des responsables régionaux se fassent représenter à une réunion chez le gouverneur. Rapportez-le à vos chefs hiérarchiques ! La discipline et le respect de l’ordre sont indispensables ! » L’ancien ministre est resté fidèle à sa franchise habituelle. Et puis, il a déroulé l’objet de sa présence à Ngaoundéré, ville qu’il connait très bien. « Nous avons deux jours pour effectuer le tour dans les écoles et les lycées, pour discuter avec les chefs d’établissements, proviseurs, censeurs, surveillants généraux, économes, présidents et trésoriers des APE, rencontrer le recteur, les vice-recteurs, le secrétaire général, les doyens des facultés, les chefs des établissements de l’université », a précisé Garga Haman Adji. Il est prévu une descente dans les lycées classique et bilingue et dans deux écoles primaires pour voir comment les élèves prennent les cours. Prévue le 27 septembre, la descente à l’Université est reportée au 29 septembre. Les responsables régionaux ayant représenté leurs délégués respectifs sont tenus au respect des horaires retenus et d’apprêter les fiches récapitulatives (effectifs par classes).

La mission effectuée par l’équipe de Garga Haman Adji s’inscrit dans la vaste campagne nationale de rentrée scolaire sans corruption. Certains membres de la Conac parcourent le terrain. Pour le chef de la délégation chargée du septentrion, il faut s’attaquer au mal à la racine, par l’éducation des enseignants eux-mêmes à l’intégrité morale, à l’éthique. Parce que l’enseignant, selon le « chasseur des baleines », doit être un modèle dans la vie quotidienne. « Et tant qu’il y aura la corruption à l’école, on n’avancera pas ! », a martelé Garga Haman Adji, déterminé à traquer les corrupteurs et corrompus, tapis dans le système éducatif. Après Ngaoundéré, cette délégation mettra le cap sur Garoua et bouclera par Maroua.