Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Choléra: la menace persiste

Index de l'article
Choléra: la menace persiste
L’hygiène qui sauve
Centre: Plus de peur que de mal
Nord: Encore des cas isolés dans certaines villes
Financements : le compte n’y est pas
Une riposte concertée
«Things are Getting Better»
Toutes les pages

Sur les derniers jours, c’est un peu la cacophonie des chiffres pour ce qui est de l’ampleur de l’épidémie de cholera. On les situe globalement au dessus de 6000 cas, pour un peu plus de 450 décès. Les principaux foyers étant localisés dans la partie septentrionale, malgré les sérieuses alertes qui ont touché le grand Sud. Et si ces chiffres, depuis le déclenchement de l’épidémie sont allés croissants, la tendance actuelle de la propagation du mal serait plutôt baissière. Certes, la situation est moins reluisante dans la capitale économique où, après un semblant d’accalmie, les chiffres viennent de repartir à la hausse. Et ce week-end, c’est du côté de Foumbot dans le Noun, qu’un cas suspect était notifié. Cependant, même si de nouveaux cas sont encore enregistrés, notamment dans les régions de l’Extrême-Nord et du Nord, leur rythme démontre un ralentissement de la contamination. Depuis les quatre alertes enregistrées à Yaoundé –non confirmées par les tests en laboratoire- ont fait plus de peur que de mal. Le spectre du cholera s’est ainsi progressivement évaporé dans les deux grandes villes, faisant par la même occasion retomber la pression médiatique sur le sujet. D’autant que sur le terrain, le branle-bas a été multisectoriel. Les établissements sanitaires ont été pourvus en conséquence, les campagnes se multiplient dans les lycées, collèges et écoles, des équipes de sensibilisation vont à la rencontre des familles dans la partie septentrionale, etc. Plus de trois quarts des malades a été soigné, et la mobilisation semble porter des fruits. On pourrait parler du bout du tunnel. Et si le cauchemar était donc terminé.... ?

Du côté des pouvoirs publics, on reste pourtant en état de veille. Et à raison. Lors de la première phase de cette épidémie, le traitement rapide des premiers cas a illusoirement fait penser que la maladie avait été éradiquée. Le discours de l’époque parlait alors d’une situation sous contrôle. Ce qui n’a pas empêché de nouveaux cas d’être enregistrés plus tard, et la contamination de repartir de plus belle pour porter le bilan aux chiffres que nous connaissons. L’expérience aura visiblement servi. Malgré la situation encourageante de ces derniers jours, il n’est plus question de bomber le muscle en déclarant le mal terrassé.

Car la lutte contre le cholera, on s’en rend compte, va bien au-delà des traitements ponctuels et de la gestion de crise pratiquée à chaque renouvellement de cycle. Quand bien même l’actuelle « saison » de cholera tirerait effectivement sur sa fin, les conditions restent réunies pour le vibrion cholérique puisse recommencer à tout moment. Avec là, une menace qui concerne y compris les grande ville de la partie sud, épargnées cette année. Dans les colonnes de CT, on tirait il y a quelques éditions la sonnette d’alarme sur la situation des « carrefours cacas » qui tendent à se multiplier dans les quartiers de la ville de Yaoundé. Les efforts de sensibilisation pertinents pourront-ils produire des résultats si l’accès à l’eau demeure aussi problématique y compris dans les grandes villes, ou que certains services d’hygiène (latrines, épuration des eaux, etc.) ne sont pas aménagés dans les zones à faible urbanisation ? Tout en faisant un point sur la situation dans les principales zones touchées par le cholera et en restant mobilisé pour tourner cette page sanitaire noire, ces questions prospectives devront assurément, être posées.


Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière