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Dossier de la Rédaction

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Produits pétroliers : le danger permanent

On manipule chaque jour du gaz ou du carburant sans tenir compte des nombreux risques que cela comporte.

Régine Messanga, la quarantaine, a acheté une bonbonne de gaz hier en mi-journée et n’est pas arrivée pas à la connecter à la gazinière. Elle a appelé son fils de 17 ans à la rescousse. Après plusieurs tentatives vaines, le garçon finit par s’armer d’un couteau de cuisine pour déboucher la bouteille. Et quand il réussit, sa mère et lui entendent un sifflement s’échapper de la bonbonne de gaz, mais n’y prêtent pas vraiment attention et rebranchent la bouteille tranquillement. Cet incident semble anodin, sauf que dans certaines circonstances, il pourrait causer un incendie avec de graves conséquences. Certains comme les commerçants véreux vont encore plus loin, en diminuant nuitamment le contenu des bonbonnes, par des procédés tout aussi dangereux, pour se faire un peu plus d’argent. Et il n’y a pas que le gaz domestique qui est ainsi manipulé tous les jours par les uns et les autres.

C’est ainsi que hier matin, Gilbert P., chauffeur, s’est rendu dans une station service, muni d’un bidon de 5l. « J’ai eu une panne sèche et il me faut un peu de carburant pour pouvoir atteindre la station », explique ce dernier. Et c’est avec sérénité qu’il saute dans un taxi pour retrouver son véhicule, resté à quelques kilomètres de là, après avoir affirmé qu’il se servira d’une bouteille coupée comme entonnoir pour remplir son réservoir. Son cas semble même louable, à côté des vendeurs du carburant frelaté (« Zoua zoua ») le long de certains axes où dans certaines villes. Il s’agit même d’une activité courante et acceptée, malgré ses dangers et son aspect illégal. Le tout se fait le plus souvent à mains nues, surtout en zone rurale où les stations services sont absentes. Pourtant, ces manipulations semblent être des moindres, selon les responsables du ministère de l’Energie et de l’Eau.

En effet, outre les premiers cas qu’on peut qualifier de domestiques, il y en a à plus grande échelle. Notamment l’approvisionnement des produits en haute mer auprès des bateaux de pêche, la soustraction des produits au niveau des installations, la violation des scellés de sécurité des camions et wagons citernes, le raclage et la vente des fonds de citernes, etc. Le prétexte avancé par les acteurs de ce type de trafics est celui de la riposte à la vie chère, entre autres. Mais c’est sans oublier le danger qui rôde. Après 12 ans, la catastrophe de Nsam, pour ne citer que cet exemple parmi les plus patents, n’est-elle pas toujours présente dans la mémoire des Camerounais ?

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