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Pleins feux sur l'emprunt obligataire

Index de l'article
Pleins feux sur l'emprunt obligataire
Un domaine bien codifié
Gros atouts,grosses contraintes
Martin Abega: « Il faut savoirà quoi servira cet emprunt »
Côte d’Ivoire: An Example to Emulate
Simplot Kwenda:« L’emprunt devrait soulager les finances publiques mises à rude épreuve »
Toutes les pages

Emprunt obligataire. Cette expression s’est imposée, il y a quelques mois, dans le jargon des Camerounais. Jusqu’alors, seuls les spécialistes d’économie ou quelques têtes « bien faites » savaient à quoi renvoyaient ces deux mots. Et voilà qu’au détour d’une annonce faite par le ministre camerounais des Finances, Essimi Menye, le gouvernement camerounais envisageait d’avoir recours à un emprunt obligataire sur la marché financier de la Douala Stock Exchange (DSX) pour équilibrer ses finances quelque peu marquées par les effets de la récession économique mondiale. Comme une traînée de poudre, l’emprunt obligataire s’est imposé dans le jargon camerounais sans toutefois qu’il n’y ait l’assurance que tout le monde comprendrait les tenants et les aboutissants de ce mode de financement de l’économie. Au demeurant, jusqu’ici, on en est toujours dans l’attente de l’aboutissement de l’idée émise par le gouvernement camerounais. Mais aux dernières nouvelles, le dossier est quasiment bouclé et le Cameroun devrait lever une somme de 200 milliards de F, à la Douala Stock Exchange pour booster son économie.

Qu’est-ce donc cet emprunt obligataire qui anime les discussions dans les chaumières ? Si l’emprunt est entendu comme une dette financière à long terme, l’emprunt obligataire de façon spécifique est un emprunt qui naît de l'émission d'obligations - valeur mobilière qui est un titre de créances représentatif d'un emprunt - qui sont réparties entre de nombreux prêteurs. C'est un emprunt réservé aux entreprises importantes qui offrent des garanties suffisantes pour rassurer les investisseurs. A priori, c’est le cas de l’Etat du Cameroun ! Toujours est-il que l’opération d’emprunt obligataire annoncée par le gouvernement camerounais et inscrite dans la loi de finances 2010 ne s’est pas encore matérialisée. Ce retard à l’allumage a ainsi fait couler beaucoup d’encre et de salive dans les médias locaux qui y sont allés chacun de son analyse. Pourtant pour les autorités camerounaises, ce n’est qu’une question de temps « Le Cameroun va faire un recours à la bourse des valeurs immobilières de Douala (DSX) pour y chercher des financements pour des projets structurants annoncés en début d'année par le chef de l'Etat ». Ainsi parlait le ministre des Finances, Essimi Menye, il y a quelques mois. Et ce discours n’a pas changé, pas plus que l’affectation des fonds attendus. Quoiqu’il en soit, l’impatience de certains à voir l’opération se matérialiser la dispute au scepticisme d’autres observateurs avertis (?) qui accordent peu de chance à l’opération.

En effet, l’opération n’est pas sans risque. Pour qu’elle soit couronnée de succès, il doit y avoir des garanties solides. Concrètement le financement public via les marchés financiers impose entre autres, une certaine discipline budgétaire, une capacité de maîtrise des pratiques de marché. Davantage, dans le cas camerounais, il faut espérer que l’emploi des ressources attendues s’assure que seuls les projets à la rentabilité financière et économique claire sont réalisés. Un tout autre usage de ce financement serait périlleux. En tout cas, le gouvernement camerounais semble prendre le temps nécessaire pour ne pas se précipiter dans une opération aux contours complexes. Mais l’option de lever des fonds est irréversible. Le chef de l’État a ainsi signé le 6 septembre le décret qui autorise le ministre des Finances à conduire l’émission de cet emprunt obligataire pour le financement des projets de développement. Le décret présidentiel précise, par ailleurs, que les emplois de l’emprunt obligataire sont soumis à l’appréciation préalable du président de la République. Il y a donc de quoi rassurer les sceptiques et les potentiels investisseurs. En tout cas, il ne s’agit point de rechercher un moyen de résorber le déficit du budget de l’État. Les plus hautes autorités camerounaises ont bel et bien envie de donner un coup de fouet à certains projets structurants. Vivement que cela se matérialise !


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