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Dossier de la Rédaction

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La lutte contre le Sida malade de la communication

Constat du Cnls aujourd’hui, les massages de prévention n’ont pas été ciblés, d’où la persistance de mauvais comportements et le taux d’infection toujours à la hausse.


D’un, plus de 98% des Camerounais savent que le Vih/sida existe. A priori c’est très bien. Mieux encore, et de deux, 87% de nos populations connaissent au moins un moyen de le prévenir. Tout va bien, pourrait-on penser. Le Cameroun est sur la bonne voie. Seulement, malgré toutes ces connaissances, les plus essentielles d’ailleurs, 60% des femmes continuent à avoir des rapports sexuels non protégés, de surcroît avec des partenaires occasionnels. 40% d’hommes en font autant. Voila où on en est aujourd’hui au Cameroun, selon les derniers rapports du Comité national de lutte contre le sida (Cnls). Et quand on sait que dans 90% des cas, la transmission au Vih/sida se fait par voie sexuelle, on comprend pourquoi la pandémie du sida au Cameroun a connu ces dernières années un développement considérable, avec une séroprévalence de 5,1% telle que révélée par l’enquête démographique de santé publiée en 2004, mettant ainsi le pays dans un contexte d’épidémie généralisée.

D’ailleurs, selon le CNLS, le Cameroun a le taux de prévalence le plus élevé en Afrique centrale et de l’Ouest.

Un état de chose qui amène les acteurs de la lutte, au premier rang desquels le Cnls, à conclure à un certain échec de communication sur le fléau. On apprend alors que les premiers messages de prévention, à l’instar du redoutable « le Sida tue ! », a plutôt contribué à apeurer les gens, d’où le peu d’adhésion aux tests de dépistages, même gratuits. Conséquence, seulement 13% de la population connaît son statut sérologique. Les contaminations vont donc bon train, six personnes toutes les heures. Ces messages « violents » ont surtout fait beaucoup de mal aux personnes vivant avec le Vih. Au-delà de la stigmatisation et de la mise à l’écart, peu de personnes savent que porter le virus ne signifie pas faire la maladie, encore moins être condamné à mort. De plus, aujourd’hui, grâce à la science, deux séropositifs peuvent faire un enfant sain et le voir grandir.

Cela dit, en dehors des messages non ciblés et dont l’étude de leurs tonalité et impacts n’avait pas été effectuée, il s’avère que les hommes de médias, acteurs principaux de la communication sociale, n’ont toujours pas la bonne information sur la maladie et certains versent de plus en plus dans l’intox, déroulant des espaces importants aux tradi-praticiens qui disent guérir la maladie, éloignant beaucoup de nouveaux malades des ARV. Dans les institutions, l’approche communicationnelle est prévue mais rarement mise en œuvre. Le corps médical et enseignant manque d’outils nécessaires pour servir de relais pédagogique crédible, afin de passer la bonne information. Un chaos généralisé donc, que le plan stratégique national 2011/2015 espère réparer de façon idoine.

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