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Paul Biya à l'ONU: Constance et pertinence - Interview de Jean Victor Nkolo, porte parole 65è A.G. de l'ONU

Index de l'article
Paul Biya à l'ONU: Constance et pertinence
Une faible partie des dépenses militaires pourrait réduire la pauvreté
Interview de Jean Victor Nkolo, porte parole 65è A.G. de l'ONU
Toutes les pages

«Le président Biya pourrait jouer un rôle majeur dans les futures initiatives sur la réforme de l’ONU»


Dans un entretien exclusif avec Cameroon Tribune à New York, le porte-parole du président de la 65e Assemblée générale des Nations Unies, notre compatriote Jean Victor Nkolo, analyse la portée des échanges entre le président Biya et M. Joseph Deiss, le 22 septembre au siège des Nations Unies. Il explique également comment il a réussi à demeurer porte-parole des présidents de la 64e et de la 65e sessions.

Comment avez vous réussi, après la 64e session avec M. Triki, à demeurer porte-parole du président de la 65e session de l'Assemblée générale des Nations Unies M. Joseph Deiss?

Comme cela avait été le cas avant la 64e session, quand j'avais été sélectionné comme porte-parole du président Ali Abdussalam Treki, le processus de sélection qui a fait de moi le porte-parole de Joseph Deiss a été tout aussi rigoureux. En réalité, je n'étais pas initialement candidat car nul ne pensait qu'un porte-parole du président de l'Assemblée générale pourrait être reconduit. Cela n'a croisé l'imagination de personne! Mais j'ai cru comprendre que mon nom fut ajouté dans les listes de candidats, probablement parce que les responsables de ce processus de sélection ne trouvaient toujours pas le profil qui à leurs yeux pourrait satisfaire le président-élu de la 65e session. C'est ainsi que mon nom a fait surface et que j'ai été convoqué à plusieurs interviews qui ont abouti à ma sélection. Cela m'a beaucoup honoré. Cette reconduction à ce poste est effectivement sans précédent. Techniquement, j'ai donc cessé d'être le porte-parole du président Treki le 14 septembre 2010, dernier jour de la 64e session, et je suis devenu, sans transition, le même jour -le 14 septembre- le porte-parole du président de la 65e session. Comment ai-je réussi? Cette question mériterait une réponse bien plus longue. En effet, il faut tenir compte de toute une longue carrière, de mes années de journalisme à la fonction publique internationale que je sers depuis 1993. C'est aussi le résultat du travail, des sacrifices, de l'humilité et de l'apprentissage au quotidien, y compris dans des affectations sur le terrain, dans des postes très compliqués, dangereux parfois. C'est aussi le résultat de ce que j'ai appris quand j'étais correspondant de guerre, tout ce que j'ai amassé pendant mes voyages -j'ai été dans tous les pays africains, je connais toute l'Europe, les Amériques et les Caraïbes, ainsi qu'une partie du Proche Orient; mais c'est aussi surtout le résultat d'une connaissance approfondie de l'Organisation des Nations Unies, que j'essaie de servir avec abnégation et loyauté depuis 18 ans. C'est enfin, probablement, les connaissances que j'ai pu accumuler dans des domaines spécifiques de la communication, ma connaissance des médias, les langues que je parle, les contacts que j'ai amassés dans la communauté internationale, dans le monde politique, les leaders d'opinion, la diplomatie. C'est tout cela qui ouvre la voie à une telle nomination, sans précédent dans l'Organisation.

Quelle a été la teneur des entretiens entre le président Paul Biya et le président de la 65e session de l'Assemblée générale de l'ONU?

Les deux hauts responsables ont discuté des questions importantes à l'ordre du jour de la 65e session de l'Assemblée générale. Le président a félicité M. Deiss pour son élection par acclamation au poste de président de cette session. Le président Biya a également exprimé son appréciation sur le travail intensif accompli à l'Assemblée générale depuis l'entrée en fonction du président Deiss, félicitant ce dernier sur l'organisation et la conduite du sommet sur les OMD.

Le président Biya a également apprécié la détermination avec laquelle le président Deiss s’engage dans la lutte contre la pauvreté, et plus généralement, en faveur du continent africain. Il a aussi tenu à remercier le président Deiss pour avoir fait honneur au Cameroun en choisissant Jean Victor Nkolo, un Camerounais pour le poste de porte-parole.

Les deux présidents ont souligné le fait que l’Assemblée générale demeure le seul forum légitime et inclusif. Le président Biya a salué l'initiative du président Deiss de « réaffirmer le rôle central des Nations Unies dans la gouvernance globale ». Les deux présidents ont estimé que pour que l’ONU puisse jouer pleinement son rôle dans la gouvernance globale, il faut une organisation forte, inclusive et ouverte.

Il faut souligner que le président Biya a affirmé que le Cameroun est prêt à appuyer le président Deiss dans la confrontation des défis globaux qui affectent l’Afrique ou le monde, y compris, dans les ponts que le président de l'Assemblée générale pourrait lancer entre cet organe principal de l'ONU et les institutions nouvelles comme le G20. Le président Deiss a accueilli très chaleureusement cette déclaration. Ainsi, le président Biya pourrait jouer un rôle majeur dans de futures initiatives de l'Assemblée générale à cet égard, même si, il faut le préciser, il ne s'agit pas de nier le rôle que peuvent jouer des entités comme le G20, mais de rapprocher davantage ces entités du forum inclusif qu'est l'Assemblée générale, et d'établir des synergies.

Enfin, le président Biya a invité le président Deiss à effectuer une visite officielle au Cameroun.

Où en est-on avec le processus de réformes de l'ONU et surtout du Conseil de Sécurité?

Un point fort de la rencontre a été la déclaration forte du président Biya sur la place que l'Afrique devrait avoir au Conseil de sécurité des Nations, organe au sein duquel le continent n'est pas représenté. A cet effet, le président Deiss a informé le président Biya sur les travaux dirigés par l'ambassadeur Zahir Tanin de l'Afghanistan, en sa qualité de président des négociations intergouvernementales sur la réforme du Conseil de sécurité.

Propos recueillis par E.E.



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