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Paul Biya à l'ONU: Constance et pertinence

Index de l'article
Paul Biya à l'ONU: Constance et pertinence
Une faible partie des dépenses militaires pourrait réduire la pauvreté
Interview de Jean Victor Nkolo, porte parole 65è A.G. de l'ONU
Toutes les pages

La participation active du président Paul Biya à la 65e session de l’Assemblée générale de l’ONU relève d’un choix politique marqué par la constance et la continuité dans les idées.



Le président de la République, accompagné de son épouse Chantal Biya et d’une importante délégation, vient de prendre part du 20 au 26 septembre 2010 à la 65e Assemblée générale des Nations Unies à New York. A cette occasion, a prononcé deux importants discours, le premier le 21 septembre 2010 dans le cadre de la réunion de haut niveau regroupant les chefs d’Etat et de délégation sur la mise en œuvre des objectifs du Millénaire pour le développement. Le second dans le cadre du débat général de la 65e Assemblée générale des Nations Unies.

L’allocution présidentielle à la réunion de haut niveau consacrée « à la revitalisation des travaux de la conférence du désarmement et à la nécessité de faire avancer les négociations sur le désarmement », présentée par le ministre des Relations extérieures mandaté à cet effet, est à situer dans la même trame. Toutes ces interventions sont révélatrices de la continuité et de la constance des idées défendues par le Cameroun devant l’auguste institution. Cette année comme les précédentes, notamment en 1988, en 2000, en 2008 et en 2009, le président Paul Biya a toujours plaidé pour l’Afrique, pour les pays pauvres, pour un monde plus humain et vivable pour tous. Il a toujours défendu un monde plus solidaire. Il n’a cessé d’appeler tous les dirigeants du monde à agir à l’unisson pour le bien-être et l’épanouissement de tous. C’est dans cette perspective d’un monde solidaire qu’il a analysé les résultats des dix ans de mise en oeuvre des objectifs du Millénaire sous le prisme de l’objectif n° 8. Celui-ci qui donne une grande place à la mobilisation internationale des ressources pour le développement. Il pousse plus loin l’analyse en 2010 en notant que « les efforts de mobilisation des ressources en faveur du développement sont tributaires de la mise en place d’un système économique et financier plus équitable, du traitement global du problème de la dette, prévisible et efficace, de l’accès aux médicaments essentiels et de la réduction de la fracture numérique ». L’aide publique au développement, faut-il le rappeler, s’élève actuellement à 0,3 pour cent de revenu national combiné des pays développés, bien en déçà de la cible onusienne de 0,7 pour cent. Dans l’allocution présentée par le Minrex lors de la réunion de haut niveau sur le désarmement, il est clairement relevé que le montant des dépenses sur l’armement en 2009 s’est élevé à 1535 milliards de dollars. Pour le Cameroun une faible partie de cette somme aurait suffi pour combattre efficacement la pauvreté dans le monde.

Sans accuser qui que ce soit, le président Paul Biya a toujours stigmatisé l’absence de volonté politique pour la recherche de solutions efficaces. A cette absence de volonté, il faut lier l’absence d’éthique. Voilà pourquoi il préconisait, au sommet de l’an 2000, la création d’une structure chargée de l’éthique au sein de l’ONU. Il a de nouveau insisté sur la nécessité de l’éthique dans un monde malmené au gré des égoïsmes et des rapports de force.

Et l’Afrique, dans ce contexte ? Pour Paul Biya, elle ne doit pas être oubliée. Son discours sur la place de l’Afrique dans le monde, celui d’une place au moins pour l’Afrique au Conseil de sécurité, n’est pas de circonstance. Il puise ses fondements dans l’histoire de l’humanité, le rôle de l’Afrique et sa place dans la marche du monde actuel. Le chef de l’Etat n’a cessé de marteler le devoir de solidarité, la nécessité de l’équité. Un cheminement en cohérence avec toutes ses allocutions passées à l’ONU, institution multilatérale nécessaire pour la paix et le développement du monde.

Il apparaît que pour s’élever et s’exprimer dans la constance et la continuité, il faut de la sérénité, savoir son pays en paix avec lui-même, avec ses voisins et vouloir partager avec beaucoup d’autres pays des valeurs humanistes.




Une faible partie des dépenses militaires pourrait réduire la pauvreté

La contribution du Cameroun a été présentée vendredi dernier à New York au cours d’une réunion de haut niveau consacrée au désarmement.

Le ministre des Relations extérieures, Henri Eyebe Ayissi, a représenté le président de la République à la réunion de haut niveau consacrée à « la revitalisation des travaux de la Conférence de désarmement et la nécessité de faire avancer les négociations multilatérales sur le désarmement». Cette réunion s’est tenue le vendredi 24 septembre au siège des Nations Unies à New York. L’allocution citée en cette circonstance rappelle que le Cameroun exerce depuis la fin août de cette année 2010 et jusqu’en janvier 2011, la présidence tournante de la conférence du désarmement. Fidèle à ses principes, notre pays ne cesse depuis son indépendance, de cultiver les valeurs de dialogue et de concorde dans son environnement régional, et de soutenir toutes initiatives tendant à désamorcer les tensions à travers le monde et de préserver la paix. Au demeurant, est-il souligné, « ce sont ces valeurs de paix, de fraternité et de solidarité entre les peuples qui constituent le socle de notre politique extérieure». L’exemplarité reconnue de la résolution pacifique et juridique du différend frontalier entre le Cameroun et le Nigeria l’atteste.

Le Cameroun se veut cependant réaliste. « Le problème du désarmement est-il relevé dans l’allocution, est très largement entre les mains des grandes puissances. En effet, les intérêts en cause sont considérables, qu’ils soient de nature politique, stratégique, économique ou autre. C’est probablement ce qui explique la « sage lenteur » avec laquelle évoluent les grandes négociations multilatérales ». Pour le Cameroun, il y a un lien entre « l’accumulation des armements – en particulier les armes de destruction massive et le risque, y compris accidentel, de déclenchement d’un conflit majeur». Il s’avère donc nécessaire de rechercher des voies d’espoir de solutions à travers la conférence du désarmement.

Enfin, le lien entre les objectifs du désarmement et ceux du développement est mis en évidence. La réunion de haut niveau sur l’évaluation des OMD a relevé la faible probabilité que les objectifs soient atteints en l’an 2015, faute de moyens financiers disponibles et mobilisables par la communauté internationale.

Le montant des dépenses militaires des Etats en 2009 s’est élevé à 1535 milliards de dollars. Pour le Cameroun, « une faible partie de cette somme aurait suffi pour faire disparaître ces autres « armes de destruction massive » que sont la faim, la maladie, l’analphabétisme et la misère ». Raison de plus pour souhaiter la revitalisation des travaux de la conférence sur le désarmement et la relance significative des négociations multilatérales sur ce sujet.

 ESSAMA ESSOMBA



«Le président Biya pourrait jouer un rôle majeur dans les futures initiatives sur la réforme de l’ONU»


Dans un entretien exclusif avec Cameroon Tribune à New York, le porte-parole du président de la 65e Assemblée générale des Nations Unies, notre compatriote Jean Victor Nkolo, analyse la portée des échanges entre le président Biya et M. Joseph Deiss, le 22 septembre au siège des Nations Unies. Il explique également comment il a réussi à demeurer porte-parole des présidents de la 64e et de la 65e sessions.

Comment avez vous réussi, après la 64e session avec M. Triki, à demeurer porte-parole du président de la 65e session de l'Assemblée générale des Nations Unies M. Joseph Deiss?

Comme cela avait été le cas avant la 64e session, quand j'avais été sélectionné comme porte-parole du président Ali Abdussalam Treki, le processus de sélection qui a fait de moi le porte-parole de Joseph Deiss a été tout aussi rigoureux. En réalité, je n'étais pas initialement candidat car nul ne pensait qu'un porte-parole du président de l'Assemblée générale pourrait être reconduit. Cela n'a croisé l'imagination de personne! Mais j'ai cru comprendre que mon nom fut ajouté dans les listes de candidats, probablement parce que les responsables de ce processus de sélection ne trouvaient toujours pas le profil qui à leurs yeux pourrait satisfaire le président-élu de la 65e session. C'est ainsi que mon nom a fait surface et que j'ai été convoqué à plusieurs interviews qui ont abouti à ma sélection. Cela m'a beaucoup honoré. Cette reconduction à ce poste est effectivement sans précédent. Techniquement, j'ai donc cessé d'être le porte-parole du président Treki le 14 septembre 2010, dernier jour de la 64e session, et je suis devenu, sans transition, le même jour -le 14 septembre- le porte-parole du président de la 65e session. Comment ai-je réussi? Cette question mériterait une réponse bien plus longue. En effet, il faut tenir compte de toute une longue carrière, de mes années de journalisme à la fonction publique internationale que je sers depuis 1993. C'est aussi le résultat du travail, des sacrifices, de l'humilité et de l'apprentissage au quotidien, y compris dans des affectations sur le terrain, dans des postes très compliqués, dangereux parfois. C'est aussi le résultat de ce que j'ai appris quand j'étais correspondant de guerre, tout ce que j'ai amassé pendant mes voyages -j'ai été dans tous les pays africains, je connais toute l'Europe, les Amériques et les Caraïbes, ainsi qu'une partie du Proche Orient; mais c'est aussi surtout le résultat d'une connaissance approfondie de l'Organisation des Nations Unies, que j'essaie de servir avec abnégation et loyauté depuis 18 ans. C'est enfin, probablement, les connaissances que j'ai pu accumuler dans des domaines spécifiques de la communication, ma connaissance des médias, les langues que je parle, les contacts que j'ai amassés dans la communauté internationale, dans le monde politique, les leaders d'opinion, la diplomatie. C'est tout cela qui ouvre la voie à une telle nomination, sans précédent dans l'Organisation.

Quelle a été la teneur des entretiens entre le président Paul Biya et le président de la 65e session de l'Assemblée générale de l'ONU?

Les deux hauts responsables ont discuté des questions importantes à l'ordre du jour de la 65e session de l'Assemblée générale. Le président a félicité M. Deiss pour son élection par acclamation au poste de président de cette session. Le président Biya a également exprimé son appréciation sur le travail intensif accompli à l'Assemblée générale depuis l'entrée en fonction du président Deiss, félicitant ce dernier sur l'organisation et la conduite du sommet sur les OMD.

Le président Biya a également apprécié la détermination avec laquelle le président Deiss s’engage dans la lutte contre la pauvreté, et plus généralement, en faveur du continent africain. Il a aussi tenu à remercier le président Deiss pour avoir fait honneur au Cameroun en choisissant Jean Victor Nkolo, un Camerounais pour le poste de porte-parole.

Les deux présidents ont souligné le fait que l’Assemblée générale demeure le seul forum légitime et inclusif. Le président Biya a salué l'initiative du président Deiss de « réaffirmer le rôle central des Nations Unies dans la gouvernance globale ». Les deux présidents ont estimé que pour que l’ONU puisse jouer pleinement son rôle dans la gouvernance globale, il faut une organisation forte, inclusive et ouverte.

Il faut souligner que le président Biya a affirmé que le Cameroun est prêt à appuyer le président Deiss dans la confrontation des défis globaux qui affectent l’Afrique ou le monde, y compris, dans les ponts que le président de l'Assemblée générale pourrait lancer entre cet organe principal de l'ONU et les institutions nouvelles comme le G20. Le président Deiss a accueilli très chaleureusement cette déclaration. Ainsi, le président Biya pourrait jouer un rôle majeur dans de futures initiatives de l'Assemblée générale à cet égard, même si, il faut le préciser, il ne s'agit pas de nier le rôle que peuvent jouer des entités comme le G20, mais de rapprocher davantage ces entités du forum inclusif qu'est l'Assemblée générale, et d'établir des synergies.

Enfin, le président Biya a invité le président Deiss à effectuer une visite officielle au Cameroun.

Où en est-on avec le processus de réformes de l'ONU et surtout du Conseil de Sécurité?

Un point fort de la rencontre a été la déclaration forte du président Biya sur la place que l'Afrique devrait avoir au Conseil de sécurité des Nations, organe au sein duquel le continent n'est pas représenté. A cet effet, le président Deiss a informé le président Biya sur les travaux dirigés par l'ambassadeur Zahir Tanin de l'Afghanistan, en sa qualité de président des négociations intergouvernementales sur la réforme du Conseil de sécurité.

Propos recueillis par E.E.

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